Elisabeth Ndala a eu mille vies. D'abord acheteuse dans le nucléaire, elle démissionne et ouvre une première galerie à Bagnolet, en 2012. Trois ans plus tard, elle déménage dans le 7e arrondissement de Paris pour installer la galerie Bab's, qu'elle anime depuis.
Elisabeth Ndala s'aime et elle n'a pas honte de le dire. Dans sa dernière oeuvre, baptisée Totally Megalo, elle s'est d'ailleurs mise en scène sous l'oeil de 15 artistes, dont sa fille, à qui elle a demandé d'être leur muse.
Un projet qui, s'il a pu être critiqué pour l'omniprésence de la galeriste (elle raconte notamment à L'Obs que "à part pour quelques stars mondiales, c'est socialement décrié de se mettre en avant"), a fait naître une autre idée dans son esprit : celle de la mégalomanie assumée - et nécessaire.
Car pour elle, cet amour de soi ne correspond pas du tout à quelque chose de néfaste, loin de là. C'est une façon de prendre soin de son corps, de son âme et de se faire du bien. Aujourd'hui, elle crée donc le "Totally Megalo Challenge" qui consiste à poster une photo sur les réseaux sociaux sous le hashtag éponyme #TotallyMegaloChallenge en taguant une amie, "pour se dire je t'aime" avec fierté.
La philosophie Totally Megalo, selon celle qui prône que l'art est "inutile et indispensable", c'est "élargir sa zone de confiance", "laisser le siège de victime vacant" ou encore "décider de décider". Des paroles que l'on peut se répéter au quotidien et qui nous feront grandir, et prendre le contrôle de notre propre vie.
C'est aussi apprendre à s'estimer à sa juste valeur et ne pas avoir peur de se considérer comme quelqu'un d'exceptionnel, à juste titre. Si le chemin jusqu'à la pleine confiance en soi peut être long, il n'y a pas de mal à se faire violence en partageant ce qui nous plaît chez nous, qu'il s'agisse de traits de notre personnalité ou de notre physique. Parce que d'après Elisabeth Ndala, il n'y a pas de honte à être mégalo.