Les publics de l’association ont vécu des situations très différentes. Il peut s’agir de problèmes de logement, de dépendance, de famille, de justice, de papiers… Le plus souvent, ces différents aspects se cumulent. Les personnes exclues entrent en contact avec Ateliers Sans Frontières par le biais d’un réseau de prescripteurs sociaux, qui regroupe un ensemble de structures institutionnelles et associatives (l’ANPE, les associations d’aide au logement, le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation)…). Aujourd’hui, 70 personnes travaillent dans l’association, dont 50 salariés en insertion.
L’âge des salariés en insertion est très variable. Il peut s’agir aussi bien de jeunes qui ont eu des démêlés avec la justice, que de personnes plus âgées ayant vécu un divorce ou connu des problèmes d’alcool.
La grande majorité des exclus a vécu une cassure dans sa vie, une perte de confiance en soi. C’est cette perte de confiance qui est à la source d’une situation difficile, c’est donc un élément essentiel à prendre en compte. C’est pourquoi, en plus du volume d’heures de travail effectué par les salariés dans l’atelier, ils bénéficient d’un accompagnement social individualisé, qui est notamment assuré par deux chargés d’insertion, dont une psychologue. Cet accompagnement sert prioritairement à régler les problèmes d’urgence (logement, dépendance…). Le but est bien d’accompagner, et non de faire les démarches à place des personnes victimes d’exclusion.
Pour aider les exclus à reprendre confiance en eux, Ateliers Sans Frontières estime que le plus important est de retrouver du boulot, et pas n’importe quel boulot. En effet, le support de travail que privilégie l’association est la solidarité internationale. Cela permet de valoriser les salariés, qui se lèvent non seulement pour s’aider, eux, mais aussi pour aider les autres. Les ateliers dans lesquels ils sont insérés ont pour missions la collecte et la remise à niveau de matériel sportif et de matériel informatique.
L’association développe également sa dimension internationale, puisqu’elle a créé des antennes en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Des salariés en insertion vont ainsi partir cet été en chantiers de solidarité internationale, afin de construire des plateformes sportives dans les écoles ou les orphelinats. Ateliers Sans Frontières a même ouvert des ateliers au Maroc et y développe son idée d’insertion par le travail. Alexandre Guilluy explique l’intérêt de cette démarche : « Au Maroc et en Algérie, 30 à 40% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. S’ils apprennent à réparer des ordinateurs, ils pourront trouver un job dans l’informatique. »
Ateliers Sans Frontières a aussi lancé Assoclic, un appel à projet sur le matériel informatique, destiné aux associations du domaine de l’éducation ou de l’insertion, sur le site www.assoclic.org. Les associations peuvent ainsi se voir distribuer des ordinateurs afin de les aider dans leurs missions.
Alexandre Guilluy est Directeur de l’association depuis un an et demi. C’est son frère, Thibault, qui a créé l’association en 2003. Après plusieurs expériences associatives, notamment en Inde et au Brésil, il a choisi de rejoindre Ateliers Sans Frontières afin de gérer l’aspect international.
« Au quotidien, la gestion de l’association est proche de la gestion d’une PME », explique Alexandre. Des aspects financiers aux questions stratégiques en passant par les RH, il effectue une multitude de tâches.
La motivation d’Alexandre ? « Donner du sens à ce que je fais. J’ai eu le choix de faire ce que je fais aujourd’hui. Je trouve donc normal de donner cette chance à d’autres. »
Soutenir « Ateliers Sans Frontières »
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