Ce nigaude (ou cette nigaude) n'est pas méchant, et c'est bien ce qu'on lui reproche. Il avale tous les discours qu'on lui sert sans esprit critique et sans suspicion aucune, qu'il soit face à son boss ou à un commercial véreux. Il pense ou se plaît à penser que l'entreprise est une deuxième famille où la communication se doit d'être transparente, où l'on peut travailler en harmonie dans la confiance et le respect de l'autre malgré les hiérarchies. Manquant d'esprit de contradiction et un peu lâche, l'ingénu est souvent un fayot qui s'ignore.
Comment le reconnaître ? Il est le seul satisfait de son augmentation de salaire de 20 euros l'an dernier, convaincu que l'entreprise a fait un bel effort.
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Celui-là se prend pour le gardien du temple, pourtant il n'est pas brave pour un sou. C'est pourquoi il agit rarement en solitaire. Il était là « à la naissance de la boîte » et ne vous laissera pas déranger ses méthodes de travail éprouvées depuis des lustres. Aussi méticuleux et rigide qu'un bibliothécaire, le routinier va vous plomber le moral avec des phrases comme « on a déjà essayé » ou « on n'a pas l'habitude de faire comme ça ». Fuyez-le et restez dans le périmètre des jeunes recrues pour ne pas finir comme lui.
Comment le reconnaître ? Il est le plus accueillant avec les petits nouveaux, qu'il espère faire passer sous sa coupe. Toujours dispo pour vous donner des conseils « pour vous adapter à la culture de l'entreprise », il aime à dire haut et fort avec une feinte autodérision qu'il « fait partie des murs ».
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Lui, il en a bavé pour arriver là où il est, et il se sent en danger aussitôt qu'il entend un compliment du boss à un autre, qu'un nouvel embauché fait l'unanimité ou qu'il est lui-même en difficulté sur un projet. Incapable de demander de l'aide, il peut s'enfoncer très bas si personne ne vient le sauver ou le rassurer. Ne le laissez pas seul et soyez sa bonne Samaritaine, mieux vaut être de son côté lorsqu'il se sent menacé.
Comment le reconnaître ? Il a bonne réputation, on loue son autonomie et son professionnalisme. Son niveau de stress pourra se répercuter sur sa consommation de café ou sur sa sudation, mais jamais sur son travail. Il n'aime pas les réunions et préfère bosser dans son coin.
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C'est celui qui fait toujours passer les autres pour des fainéants, ou qui profite de toutes les situations de faiblesse de ses collaborateurs pour les rabaisser plus bas, mais toujours sur le ton de l'humour. En général il/elle a un certain charme qui l'aide à se faire apprécier des ingénus. Il coupe la parole, n'écoute pas ce que vous lui dites, a des idées toutes faites et entre en réunion sans avoir rien préparé. Il peut malheureusement aller loin et gravir les échelons, mais pour le commun des salariés, il reste un loser détestable.
Comment le reconnaître ? Le connard peut être un macho qui considère le congé maternité comme des « vacances » pas toujours méritées. La connasse peut être une mère de famille qui vous fait remarquer insidieusement que vous avez bien de la chance de pouvoir faire des nocturnes en bonne lèche-cul que vous êtes, « puisque vous êtes célibataires et n'avez pas d'enfants » (Grrr). Pour le supporter, apprenez à gérer vos émotions.
Il existe sans aucun doute bien d'autres profils de losers insupportables dans nos entreprises, détectables par leur jargon professionnel exaspérant ou par leurs petites phrases assassines. Mais attention à ne pas se faire trop d'ennemis, nos pires collègues pouvant parfois devenir nos pires chefs.
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