La première cause d’échec d’un recrutement est l’inadéquation culturelle entre le nouveau salarié et son entreprise. Un échec qui a un coût élevé, puisqu’un recrutement inefficace fera débourser environ 35 000 euros à une entreprise (soit un an de salaire) contre 7 000 euros pour un recrutement réussi.
Le meilleur moyen d’optimiser un recrutement serait donc, au lieu de se focaliser sur le CV, sa forme, son contenu, ses qualités et ses défauts, de miser sur l’aptitude d’un candidat à assimiler la culture de l’entreprise. C’est ce qu’avance Vadequa, cabinet de conseil en recrutement, dans une infographie qui révèle que le CV « ne reflète pas la personnalité, les valeurs, le savoir-être, la performance, l’adaptabilité » d’un candidat. D’ailleurs, selon eux, 47% des recruteurs accordent moins d’une minute à la lecture d’un CV.
46% des salariés ne sont plus dans l’entreprise au bout de 18 mois. Pire : 4% des nouveaux collaborateurs quittent l’entreprise après leur premier jour. Un recrutement raté, qui a différentes raisons, la principale étant l’inadéquation du savoir-être, qui gâche 36% des recrutement. Viennent ensuite l’inadéquation des compétences, dans 29% des cas, des attentes imprécises de recrutement (23% des cas) et d’autres raisons (12%).
Un recrutement basé sur la culture d’entreprise pourrait donc éviter bien des échecs d'embauche. L'esprit de l'entreprise est le premier facteur pris en compte par les candidats lorsqu’ils doivent choisir une structure et le partage de valeurs est bénéfique à tous, puisque l’on sait que les employés qui partagent la culture de l’entreprise sont 48% plus engagés et plus productifs. Du côté des entreprises, elles sont 6 fois plus performantes lorsque leur culture est forte et partagée par les salariés.
La culture d’entreprise ne se définit pas uniquement par les métiers, les établissements, les normes vestimentaires ou le langage. Plus subtile, elle est comparable à un iceberg : « La partie la plus imposante se situe sous la surface ». Ainsi, les valeurs de l’organisation – c’est-à-dire la croyance que certains modes de conduite sont préférables à d’autres – sont primordiales.
Plus de satisfaction, et d’engagement pour moins de turnover : et si l’adéquation à la culture d’entreprise s’imposait comme la nouvelle méthode de recrutement efficace ?
Victoria Houssay
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