Le mensonge fait partie de la construction de l'enfant. Aussi, si l'on ne peut pas laisser passer les plus graves, on fait parfois l'impasse sur ceux que l'on considère comme mineurs, voire mignons. D'ailleurs, ne nous est-il jamais arrivé à nous de leur raconter des bobards à nos chers petites têtes blondes ?
Ses ratounes crient "Au menteur !", mais pour une fois, vous lui laissez passer ce séchage de brossage de dents. Après tout, comme ça, il sera peut-être au lit 3 minutes plus tôt !
C'est marrant comme dès que ses notes dégringolent, "tout le monde" est aussi solidaire dans l'échec. De guerre lasse, vous entrez dans son jeu, après un bon avertissement et l'obligation de se ressaisir, comme "tout le monde".
Il a beau nier effrontément, il est fort probable que ce soit tout de même lui le coupable. A moins que ce ne soit le vent ou le chat. Vous lui accordez donc le bénéfice du doute. Mais pour les traits de feutre sur les murs, il va avoir plus de mal à se débiner.
Pas le genre de papa de la laisser aller à la fête de Hugo. Mais bon, son père n'étant pas là (comme par hasard pile à ce moment-là) pour donner sa version des faits, vous faites mine de croire à son bobard et acceptez qu'elle y aille à condition que vous veniez la chercher à la sortie.
Il y a une chance sur deux pour qu'il dise la vérité. Dans le doute, vous préférez ne pas savoir, du moment que les cris cessent des deux côtés.
La vraie réponse est pourtant écrite sur ses vêtements : il s'est roulé dans l'herbe (boueuse) avec ses copains ou/et a trouvé ça hyper fun de colorier le t-shirt du personnage sur son sweat. Vous trouvez donc qu'il a du cran de nier ainsi l'évidence (de qui tient-il cette audace ?) et passez l'éponge pour cette fois.
Phrase balancée entre 7 heures et 8 heures du matin, un jour d'école. Vous l'examinez quelques instants songeant qu'en effet il n'a pas une mine resplendissante et vous dites que vous non plus vous ne pétez pas la forme...
Il croit tellement fort en l'existence du Père Noël (fonctionne aussi avec la petite souris) qu'il est réellement convaincu de l'avoir vu. Bien qu'erronée, cette déclaration est donc totalement sincère. Ou alors, il a pris du LSD. Dans le premier cas, vous le laissez dire pour ne pas risquer de briser ses croyances. Dans le deuxième, simplement parce que vous ne vous sentez pas d'attaque pour évoquer un tel sujet, là, maintenant, tout de suite.