On connaît Jamie Lee Curtis grâce à ses rôles iconiques dans Un poisson nommé Wanda, True Lies ou l'emblématique teen movie signé Disney, Freaky Friday. On la connaît moins pour son passé plus sombre, entre alcoolisme et usages de drogue avec son père, l'acteur Tony Curtis. Pourtant, c'est bien sur cette partie de sa vie que la comédienne, productrice et réalisatrice américaine de 62 ans a souhaité se livrer, il y a quelques jours à peine. Pour se rappeler du chemin parcouru, mais aussi aider ceux et celles qui seraient dans une situation similaire, et aurait besoin d'un soutien, d'une perspective salutaires.
Sur Instagram, sous une photo d'elle-même prise dans les années 80 un verre d'alcool fort à la main, elle légende : "Il y a longtemps... Dans une galaxie lointaine, très lointaine... J'étais une jeune star en guerre avec elle-même", entame-t-elle, non sans référence à une certaine saga interstellaire. Elle aborde ensuite son alcoolisme plus frontalement, confiant qu'elle l'a longtemps nié, voire dissimulé. "Je ne le savais pas à l'époque. J'ai tout chassé. Je l'ai gardé caché. J'étais aussi malade que mes secrets", s'épanche l'actrice.
Ce qui l'a aidée à s'en sortir ? La foi et un entourage bienveillant. Des piliers de taille. "Avec la grâce de Dieu et le soutien de BEAUCOUP de gens qui pouvaient s'identifier à tous ces "sentiments" et de quelques anges sobres... j'ai pu rester sobre, un jour à la fois, pendant 22 ans."
Le média Today révèle que son addiction a démarré en 1989, après avoir subi une opération de chirurgie esthétique bénigne au niveau des yeux. Et ce n'est que dix ans plus tard qu'elle a décidé de se faire soigner.
Celle qui se qualifie comme alcoolique fonctionnelle (une forme de dépendance qui s'éloigne des clichés que l'on se fait de l'alcoolisme, mais n'en demeure pas moins dangereuse), estime que cette "rare photo [d'elle] buvant fièrement lors d'une séance photo est très utile pour [l'aider à se] souvenir." Se souvenir de son combat, mais aussi de ses démons, personnels et familiaux. Son frère, Nicholas, est mort d'une overdose d'héroïne et son père a cherché à se faire soigner pour abus d'alcool et de drogue.
"Je brise le cycle qui a pratiquement détruit la vie de plusieurs générations de ma famille", déclarait-elle au magazine américain People en 2018, lors d'une interview où elle évoquait aussi son addiction aux opiacés. "Devenir sobre reste ma plus grande réalisation... plus grande que mon mari, plus grande que mes deux enfants et plus grande que tout travail, succès ou échec. [Plus grande que] n'importe quoi."
Sur les réseaux sociaux, elle conclut avec quelques mots d'encouragement dédiés à "tous ceux qui luttent et à ceux qui sont sur le chemin... MA MAIN DANS LA VÔTRE". Des mots nécessaires et puissants qui retentiront certainement.