Depuis quelques dizaines d’années, un effort a été fait : la princesse Disney n’est plus blanche, dans un moyen-âge rêvé. Mais même ces Jasmine, Pocahontas ou Mulan, ne suffisent pas à ce que toutes les petites filles aient une princesse Disney à laquelle s’identifier. Quid des handicapés ? Du côté des princesses, tout le monde est bien portant, du côté des princes itou. Ce n’est qu’en allant chercher chez les méchants qu’on parvient à trouver le terrifiant capitaine Crochet et son moignon. Pas idéal pour éviter les discriminations. Certes, on compte bien le bossu de Notre-Dame ou Nemo. Mais aucun n’est un personnage féminin assumant son handicap, et les deux personnages ne sont pas issus de contes de fées.
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« Avez-vous déjà vu un personnage handicapé dans un film de Disney ? », interroge l’artiste Alexsandro Palombo. Et l’Italien de réponse à sa propre questions : « Bien sûr que non, parce que le handicap ne correspond pas aux standards de Disney ! ». Qu’à cela ne tienne, il a décidé de revoir les standards de Disney lui-même, en dessinant les emblématiques princesses avec un handicap. Parmi les dessins les plus frappants, celui où le majordome tente de passer la pantoufle de vair à Cendrillon. Point de pied délicat ici lorsqu’elle relève sa robe, mais une prothèse. Mulan, elle, est en fauteuil roulant, amputée de trois membres. Blanche-Neige est toujours l’amie de la nature, même avec une main en moins.
« Grâce à cette série, je voulais donner de la visibilité à ce problème de discrimination », avance l’illustrateur. Une bonne initiative, en attendant de voir des princesses moins uniformes et des dessins animés représentant davantage de diversité.
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