Le parcours d’une princesse Disney n’est pas une sinécure, et les petites nouvelles sont souvent accueillies par les foudres du public. Sofia ne fait pas exception, malgré son jeune âge. Le dessin-animé « Sofia the first : once upon a time a princess » (Sofia 1re : Il était une fois une princesse), qui doit être diffusé le 18 novembre sur la chaîne Disney américaine a provoqué une vague de critiques de la part de la communauté latino-américaine. Celle-ci, qui représente 16% de la population américaine, soit 50,5 millions de personnes (contre 42 millions d’Afro-américains), attendait depuis longtemps de reconnaître « sa » princesse. Après Mulan de type asiatique, Jasmine du Moyen-Orient, Pocahontas l’Amérindienne ou encore Tiana l’Afro-américaine, Disney devait enfin accoucher d’une hispanique.
L’intention y était avec Sofia, fille de Miranda, simple marchande de chaussures latino-américaine qui épouse après un coup de foudre le roi Roland II. Du jour au lendemain l’enfant doit apprendre le rôle de princesse. Destiné aux 2-7 ans, ce film télévisé sera décliné en une série au printemps 2013. Selon le producteur du film Jamie Mitchell, Sofia est bel et bien la première princesse latina du monde de Disney, sa mère est d’origine hispanique, elle a la peau foncée, et la voix de Sofia n’est autre que celle de l’actrice mexicaine Sara Ramirez (Grey’s Anatomy). Mais les yeux bleus et la chevelure rousse de Sofia laissent perplexes les représentants de la communauté hispanique américaine.
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Les producteurs du film, qui mettent en avant une fiction éducative, répondent que l’origine de Sofia ne fait pas partie des enjeux du film comme c’était le cas par exemple avec Tiana dans « La princesse et la grenouille », et se félicitent même que Sofia ait emporté l’adhésion de la plupart des petites filles qui ont vu le film en avant-première. « Ce qui est fascinant, c'est de voir que toutes les filles peuvent s'identifier à Sofia », a déclaré le vice-président de Disney Junior, Joe D'Ambrosia, cité par le Parisien. D’où les salves de critiques notamment sur Twitter de spectateurs qui craignent que Disney ait renoncé à foncer la peau de sa protégée pour l’apparenter à la majorité blanche aux États-Unis.
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