Si les tests PCR et antigéniques sont préconisés lorsque l'on a des symptômes ou que l'on a été en contact avec une personne positive au Covid-19, selon le site du gouvernement, l'autotest est recommandé "si vous n'avez pas de symptômes et si vous n'avez pas été cas contact". Le cas pour nombreux·se·s d'entre nous à l'aube de ce deuxième Noël altéré par la pandémie. Et davantage d'assurance de passer des fêtes sereines.
Une question demeure toutefois : une fois qu'on l'a obtenu (ce qui peut incarner un véritable parcours du combattant vu les pénuries qui sévissent dans certaines régions) comment procéder pour obtenir un résultat fiable ?
Pour réaliser un autotest, il faut absolument se désinfecter les mains en les lavant soigneusement avec de l'eau et du savon, ou une solution hydroalcoolique. Même précaution pour le plan de travail ou la table sur laquelle on va disposer le matériel : le tube de réception, le support, la plaquette où déposer le prélèvement, l'écouvillon.
D'abord, et après avoir lu la notice, on ouvre le tube de réception que l'on place sur le support fourni. Puis, on sort l'écouvillon (qui ressemble à un grand coton tige) de son emballage et on se prépare à l'insérer dans sa narine. On place ses doigts sur la zone amincie de la tige, soit à environ 3 centimètres du coton, ce qui sert d'indicateur pour enfoncer la bonne longueur dans notre nez.
"Pour bien réaliser le test, l'idéal est de s'installer tranquillement sur une chaise, mettre légèrement sa tête en arrière, se détendre et insérer l'écouvillon jusqu'à son étranglement dans votre narine, ce qui fera une profondeur de 3 à 4 centimètres environ", conseille à France Inter le pharmacien toulousain Bruno Julia.
On fait ensuite une rotation avec l'écouvillon que l'on reproduit "une dizaine de fois pour un prélèvement optimal", insiste le média. Et le professionnel de noter : "Si on sent une résistance, que votre écouvillon bute dans votre narine, il faut arrêter et essayer de le repositionner. Il faut qu'[il] puisse pénétrer dans le nez sans que l'on ne sente de résistance." Si ça bloque, on change de narine, et on ne s'étonne pas que quelques larmes coulent.
La notice indique qu'il faut le plonger dans le tube de réception, le tourner plusieurs fois et l'essorer en effectuant de nouveau quelques rotations. Ensuite, on dépose 4 gouttes dans l'espace prévu sur la plaquette qui révélera si, oui ou non, on est négatif au Covid-19. On vérifie bien qu'un trait apparaisse en face de la lettre C, qui garantit que la solution a été déposée en quantité suffisante pour l'examiner.
Et puis, on attend 15 minutes pour (enfin) lire le résultat. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts.
Si le test est positif, on s'isole immédiatement, on prévient les personnes avec qui on a été en contact dans les dernières 48 heures et on prend rendez-vous pour un test PCR qui confirmera ce premier résultat, et alertera l'Assurance maladie.
Si le test est négatif, le soulagement ne devrait toutefois pas mener à de grandes embrassades en retrouvant nos proches, et les gestes barrières doivent être scrupuleusement respectés : un autotest a plus de chances d'être un faux négatif qu'un test PCR, principalement car il n'est pas réalisé par un·e professionnel·le.
Mais selon Paul Sax, spécialiste des maladies infectieuses rattaché à Harvard, il reste indispensable. "Non, un test n'est pas fiable à 100%", écrivait-il sur Twitter en 2020. "Mais un résultat négatif est bien préférable à pas de test du tout et nous devrions dépister davantage, surtout pour les personnes qui vont se réunir prochainement". A bon entendeur.
Dernière étape : on remet le matériel dans le sachet avec lequel il est fournit, que l'on scelle, et on le jette dans sa poubelle à ordures ménagères.