Une étude menée auprès de 244 mères et de leurs enfants jusqu’à l’âge de 3 ans met en évidence de nouveaux effets secondaires du Bisphénol A sur les petites filles. En effet, selon les recherches dirigées par l’Ecole de santé publique de l’Université d’Harvard, les fillettes exposées à cette substance chimique de synthèse lorsqu'elles étaient in utero montrent davantage de troubles comportementaux à l'âge de 3 ans, que celles dont la mère en a absorbé une moindre quantité.
« Aucun des enfants n'avait de comportement cliniquement anormal, a tenu à préciser Joe Braun, chercheur en santé environnementale à Harvard et principal auteur de l’étude. Toutefois, certains d'entre eux avaient plus de troubles comportementaux que d'autres ». Ainsi, si l’on en croit les conclusions de l’étude, l’anxiété, la dépression et l'hyperactivité se rencontrent davantage chez les petites filles dont les mères avaient d'importants taux de Bisphénol A dans les urines pendant leur grossesse. « Cette tendance est plus prononcée pour les filles, ce qui suggère qu'elles sont plus vulnérables que les garçons à l'exposition au Bisphénol A in utero », souligne encore l’équipe de scientifiques.
Toutefois, en raison du faible échantillon et du débat important sur les conséquences de l’exposition au Bisphénol A, les chercheurs appellent à poursuivre les études.
Déjà interdit dans la composition des biberons en Europe et au Canada, l’utilisation de ce composant chimique considéré comme un perturbateur du système endocrinien devrait être interdit dans tous les produits destinés aux enfants, dès 2013, en France puis dans tous les contenants alimentaires à compter de 2014.
Crédit photo : Polka Dot
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