Le mouvement body positive est partout sur Instagram. Des comptes où l'on voit des femmes montrer leur vergetures, où l'on voit des modèles comme Tess Holliday, Glitters and Lazers ou Ashley Graham. D'autres montrent des femmes de tous les jours comme Effyourbeautystandards. Ce compte montre de temps en temps des hommes qui ne rentrent pas dans les "canons de beauté". Qui n'affichent pas des plaquettes de chocolat, en somme.
C'est ce genre de compte qui a inspiré Stevie Grice-Hart, conseiller financier de 26 ans, habitant à Southampton en Angleterre, dans sa démarche body positive. En surpoids, il s'était inscrit sur le réseau social pour s'inspirer d'influenceurs et recueillir leurs conseils fitness. Ayant perdu beaucoup de poids, il en a eu marre.
Parce que non, on n'est pas obligé de perdre du poids pour être bien dans sa peau comme il l'explique lui-même. "J'ai perdu non seulement du poids, mais j'ai aussi perdu une partie de ce que je suis. Je pensais que si je perdais du poids, je serais soudainement populaire et n'aurais pas à me soucier de l'argent... mais ce n'était pas vrai."
Celui dont le poids a oscillé entre 113 kilos et 63 kilos pour 1,77 mètres, porte les stigmates de ce yoyo. Dans un de ses posts Instagram, il se montre tel qu'il est : "C'est moi, comme je suis. Mon corps est parsemé de cicatrices, couvert de vergetures et a une abondance de bourrelets."
Alors il a décidé de tout montrer, pour que le grand public ait un autre modèle d'homme. Il a des "seins", mais cela ne l'empêche pas de se mettre en avant et d'utiliser Instagram pour se sentir mieux. Il poste donc régulièrement des photos de lui en sous-vêtements.
Stevie Grace-Hart raconte : "Depuis mon enfance, on m'a appris que les hommes doivent être grands, musclés, avec des abdominaux comme les montagnes et transpirer la testostérone. Bien sûr, il n'y a rien de mal à regarder comme ça, mais quand j'étais enfant, j'ai découvert que personne dans les médias ne me ressemblait."
Avant d'ajouter : "Personne n'avait de seins d'homme, personne n'avait le ventre flasque et certainement personne pas de vergetures. En grandissant de cette façon, la société m'a appris à haïr mon apparence, à haïr mon corps et tout ce que l'on appelle les 'défauts'".
Aujourd'hui, Stevie Grice-Hart est apaisé. Il s'est marié avec son compagnon en février 2017 et qu'ils sont tout les deux bien avancés dans une procédure d'adoption pour réaliser leur rêve de fonder une famille.
Il voudrait que plus d'hommes s'engagent dans le mouvement body positive. Il confie au New York Post : "Alors que les femmes ont une communauté pour se nourrir les unes les autres et parler de leurs problèmes, les hommes n'en ont pas".