L'épidémie fulgurante de brochiolite ne touche pas seulement la région parisienne, mais tout le pays. Cependant, en Ile-de-France, la situation est critique : les services de réanimation pédiatriques sont saturés. En visite à l'hôpital Necker à Paris ce 1er novembre, le ministre de la Santé François Braun a constaté en Ile-de-France "le pic le plus important en termes d'épidémie de bronchiolite".
31 enfants malades ont ainsi dû être transportés "hors de l'Ile-de-France", rapporte le ministre. Ce dernier a annoncé le lancement d'un plan d'action immédiat pour soulager le système de santé et permettre une bonne prise en charge de tous les enfants.
La région francilienne est en phase endémique depuis le 3 octobre, selon l'agence régionale de Santé (ARS). La bronchiolite, une infection respiratoire très contagieuse d'origine virale qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans, continue ainsi de se propager. Cette maladie se "caractérise par une gêne respiratoire dont les signes sont une toux et une respiration rapide et sifflante", décrit service-public.fr.
Mais comment enrayer cette propagation et protéger votre enfant ? Voici quelques conseils.
D'abord, la bronchiolite peut se transmettre via les sécrétions bronchiques (éternuements, postillons, toux, mouchage...) ou par un contact entre personnes (comme un baiser par exemple), nous rappelle ameli.fr. Les mains et/ou le contact avec des objets souillés par la salive peuvent aussi favoriser la propagation de cette maladie. Plusieurs "gestes barrières" sont alors recommandés dès la sortie de la maternité et durant les premiers mois de l'enfant.
Pensez à vous laver les mains ainsi que celles de votre bébé régulièrement, "avec du savon liquide pendant 30 secondes" détaille ameli. Et notamment après vous être occupé·e d'un animal, avoir pris les transports en commun, être allé·e aux toilettes, avant de cuisiner ou de manger et avant chaque contact avec le nourrisson. Les objets de l'enfant (jouets, doudous, sucettes...) doivent aussi être fréquemment nettoyés.
Limitez également les visites de vos proches à la sortie de la maternité, ainsi que vos sorties dans les lieux publics pendant les trois premiers mois de l'enfant. Si l'enfant a des frères et soeurs, écartez-les du bébé s'ils présentent des symptômes d'infections virales. Si vous êtes vous-même porteur·se d'un rhume, éternuez dans votre coude et n'hésitez pas à porter un masque lorsque vous vous occupez de votre bébé.
Aérer au moins 10 minutes la chambre du nourrisson est aussi vivement recommandé.
Si le nourrisson présente des symptômes, emmenez-le rapidement chez le médecin. Si vous détectez des signaux alarmants chez votre bébé, contactez rapidement le Samu en composant le 15 ou le 112.
Quels signes doivent vous inquiéter ? Si votre bébé manque d'appétit et ne parvient pas à boire la moitié de ses biberons ou ne parvient pas à téter, s'il vomit systématiquement, s'il dort tout le temps, qu'il manque d'énergie ou qu'il pleure de façon inhabituelle, il faut appeler les urgences sans tarder. A l'inverse, s'il a du mal à s'endormir et qu'il est agité, il faut aussi surveiller ce comportement et alerter des professionnels de santé. De même s'il a de plus en plus de mal à respirer.
Dans son ouvrage Urgences or not urgences, l'urgentiste pédiatrique à l'origine du compte @to.be.or.not.toubib met aussi en garde contre le trouble de la coloration. "Si votre enfant est pâle, ou que ses lèvres et/ou ses extrémités tournent au bleu, c'est un symptôme qui doit vous alerter", alerte-t-il.