Et si la future édition des César était historique ? Rien que ça, oui. Pourquoi ? C'est simple ! Cette année, les femmes cinéastes dominent carrément la catégorie Meilleure Réalisation. Jugez plutôt : sur cinq nominations, trois sont des femmes. Justine Triet, Catherine Breillat et Jeanne Herry.
Plus de la moitié donc !
Et ce, pour des oeuvres extrêmement différentes, quand bien même elles ont en commun des sujets de société actuels et volontiers tabous. Justine Triet pour Anatomie d'une chute, le film ultra primé que l'on ne présente plus et qui en plus de représenter un sacré favori aux César pourrait même remporter l'Oscar du meilleur film (oui oui), Catherine Breillat pour L'été dernier, où flamboie Léa Drucker dans un rôle complexe loin, très loin d'être évident, et Jeanne Herry pour le poignant Je verrai toujours vos visages, l'un de nos chouchous.
Et ca ne s'arrête pas là en vérité...
"Ce n'est pas la 1ère fois que 3 femmes sont nommées (2016, 2017 et 2022), mais cette année Justine Triet, Catherine Breillat et Jeanne Herry représentent plus de la moitié des nominations de la catégorie", attestent l'Académie dans un communiqué ayant suscité une abondance de réactions positives.
"Il était temps... face au patriarcat ambiant", "Espérons qu'à moins que l'une d'entre elles gagne le prix !", "Une nouvelle qui donne le sourire. Bravo à vous mesdames, vous êtes si talentueuses !!". Des commentaires venus saluer également l'éclectisme total de ces profils. Emojis flammes à l'appui.
Mais précisons tout de même que la catégorie Meilleur documentaire à l'unisson valorise les femmes artistes, et c'est tout aussi réjouissant. Fanny Molins (Atlantic Bar), Kaouther Ben Hania (Les filles d'Olfa), Mona Achache (Little Girl Blue), Claire Simon (Notre corps) se retrouvent nominées. Quatre femmes cinéastes dans une catégorie qui comprend cinq nominations ! On peut dire que le compte est bon. Un panel qui met aussi bien à l'honneur le cinéma tunisien que le cinéma français. Des créations audacieuses et féministes.
Mais nous pourrions également évoquer le César de la meilleure adaptation : Valérie Donzelli, Audrey Diwan pour L'Amour et les Forêts, Vanessa Filho pour Le Consentement, Catherine Breillat pour L'Été dernier...
Des femmes cinéastes et seulement des femmes. Alors, si c'est cette cérémonie, après certaines éditions au fiasco retentissant (Adèle Haenel nous le rappelle) était celle du changement ? On y croit ?