En juillet 2017, une première étude démontrait les risques de choc toxique liés à la coupe menstruelle. Selon les chercheurs du Centre national de référence du staphylocoque des Hospices civils de Lyon (HCL), ce ne sont pas les tampons hygiéniques qui favorisent les syndromes du choc toxique.
La hausse de ces infections serait causée par un manque d'informations quant à la bonne utilisation des produits d'hygiène intime. Les tampons, par exemple, pourraient devenir dangereux si on les garde trop longtemps. L'étude montre que c'est exactement la même chose avec les coupes menstruelles, qui pourrait avoir des effets néfastes sur notre organisme, si on ne la vide pas souvent.
Ce vendredi 20 avril 2018, les mêmes chercheurs ont publié une nouvelle étude dans le journal de l'organisme américain de microbiologie : Applied and environmental microbiology. Ces récentes recherches expliquent que les tampons biologiques et les coupes menstruelles pourraient même augmenter le risque de choc toxique.
Pour arriver à cette conclusion effrayante, les chercheurs ont testé onze types de tampons et quatre coupes menstruelles différentes. Comment ? Ils les ont placés dans des sacs plastiques, y ont injecté du liquide puis ajouté une bactérie présente chez une patiente ayant développé un staphylocoque doré. Après huit heures d'attente, les résultats sont formels : le type de tampon ne fait aucune différence.
Comme le rapporte 20 minutes, le professeur de microbiologie et coauteur de l'étude, Gérard Lina explique : "nous avons observé que l'espace entre les fibres qui contribue à l'apport d'air dans le vagin représente le site majeur de croissance du staphylocoque doré". Ainsi, les tampons bios pourraient être à l'origine d'un choc toxique, tout comme les tampons industriels.
Selon cette même étude, les coupes menstruelles pourraient être les plus dangereuses. Cela proviendrait de la taille et de la forme des coupes menstruelles. Quand on l'insère, la cup apporterait une grande quantité d'air dans le vagin, ce qui permettrait un développement encore plus important des bactéries et la production de toxines.
Selon le site The Debrief, le risque serait toujours présent, même en lavant sa coupe menstruelle plusieurs fois : "les chercheurs conseillent d'acheter une deuxième cup, pour avoir la possibilité et le temps de les stériliser à chaque utilisation", relaye-t-il.