Si les enfants aiment le cirque, ses clowns à grosses chaussures, ses poneys gambadants, ses chiens sautant dans des cerceaux et ses trapézistes pailletés, qu'en est-il d'un spectacle grandiose tel que celui présenté par le Cirque du soleil ?
Troupe québécoise fondée en 1984, le Cirque du soleil n'en est pas à son coup d'essai. "Amaluna", son dernier opus débarqué à Paris sur la pelouse de Bagatelle, le 6 novembre dernier, est son 32e spectacle. Quiconque a déjà assisté à l'une de leurs représentations spectaculaires sait dès lors qu'il y a cirque et... cirque du soleil. Accompagné par un orchestre, abrité sous un gigantesque chapiteau et animé par des dizaines d'artistes vêtus de 130 costumes différents conçus tout exprès, "Amaluna" en jette.
Suite de douze numéros entrecoupés d'une entracte, la représentation est fluide, sans temps morts, et ponctuée par deux clowns talentueux qui viennent redonner un peu de souffle aux artistes comme aux spectateurs entre deux exécutions bluffantes. Le soir de l'avant-première, à laquelle nous avons pu assister, nombre d'enfants étaient présents, hypnotisés par les numéros de trapézistes, de sangles aériennes, de jeux icariens et, surtout, l'incroyable jeu d'adresse en mode Mikado géant (lorsque vous le verrez, vous comprendrez).
Donc oui, à partir de cinq ans, allez-y les yeux fermés en famille. Et même avant, les sorties sont faciles d'accès et peuvent permettre aux plus petits d'aller prendre l'air si besoin était.
Last but not least, ce spectacle est résolument féministe. "Évadez-vous sur une île où la beauté et le pouvoir féminin sont sans limites", dit en effet le site officiel d'Amaluna, écrit sur fond de Roméo et Juliette et où plus de la moitié des numéros sont exécutés par des femmes. Un moyen ludique et bien pratique de montrer aux plus petits que oui, "même au cirque", les filles assurent autant que les hommes.