On aurait pu se croire à l'abri de quelques mauvaises nouvelles de fin d'année, mais non. Jusqu'au bout, 2020 nous réserve son lot d'informations désastreuses. La dernière en date : le rapport de Météo France qui observe les températures d'année en année depuis 1900. Et le résultat est dramatique : 2020 est la plus chaude jamais enregistrée en France, en 120 ans.
"Le rafraîchissement de cette fin d'année n'aura rien changé", tweetait l'organisme mardi 29 décembre, qualifiant 2020 de "hors du commun". "C'est désormais officiel : avec une valeur moyenne sur l'ensemble du pays atteignant 14°C, la température de l'année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée, devant 2018 (13,9°C)"
Plus précisément, la période de douze mois précédant novembre 2020 se situe à 1,28 °C au-dessus des températures de l'ère préindustrielle. Des chiffres cette fois-ci révélés par le bilan climatique de Copernicus, repéré par l'AFP et publié début décembre. Un signe flagrant, s'il en fallait, de l'accélération inquiétante du réchauffement climatique, accentué par un autre constat : 9 des 10 années les plus chaudes jamais enregistrées se situent au 21e siècle (2020, 2018, 2014, 2019, 2011, 2003, 2015, 2017 et 2006), et 7 dans la dernière décennie.
Mi-décembre, Meteo France estimait déjà probable ce record, dévoile l'agence française, mais attendait les dernières mesures pour l'officialiser. C'est chose faite, et l'occasion de revenir sur 365 jours d'événements extrêmes qui se sont produits sur le sol français, cinq ans après la signature de l'Accord de Paris pour le climat.
L'organisme liste ainsi plusieurs points alarmants dans un texte plus détaillé. "2020 a été particulièrement marquée par la succession de mois 'chauds', juin et octobre exceptés. Exemple : nous avons connu le second mois de février le plus chaud de l'histoire, jalonné par plusieurs pics de douceur remarquable et de nombreux records." Les canicules aussi, se sont succédées, du 30 juillet au 1er août puis du 6 au 13 août.
France Inter rappelle d'ailleurs le caractère meurtrier de ces épisodes, qui ont provoqué 54 % de décès en plus chez les personnes âgées depuis l'an 2000. En France par exemple, en 2018, 8 000 décès liés à la chaleur ont été recensés chez les plus de 65 ans. Face à cette réalité catastrophique, plusieurs métropoles ont lancé des plans de végétalisation des villes. La Mairie de Paris a par exemple entrepris la création de plusieurs forêts urbaines. Espérons toutefois que ces efforts se multiplient concrètement, à échelle nationale comme internationale.