bien-être
10 conseils pour gérer l'anxiété liée au coronavirus
Publié le 16 mars 2020 à 18:59
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
L'exceptionnelle situation de confinement que vivent actuellement les citoyen·nes français·es est source d'appréhensions et de doutes, mais également d'angoisses. Mais peut-on vraiment gérer l'anxiété liée au coronavirus ? Oui, bien sûr, et voici comment.
Comment gérer son anxiété pendant le confinement du coronavirus Comment gérer son anxiété pendant le confinement du coronavirus© Adobe Stock
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En ces temps troublés, alors que nous faisons face à une épidémie mondiale de Coronavirus, il semble facile - et tout à fait naturel - d'éprouver une anxiété plus accrue que d'habitude. Mais comment y faire face au quotidien ? Après seulement quelques jours de confinement hexagonal, les conseils éclairés ne manquent pas. En voici dix, parfaits pour cajoler sa santé mentale et physique.

Se divertir un max

C'est l'évidence-même, mais l'on mésestime encore trop l'importance du divertissement. Un livre, un jeu vidéo, l'écoute d'un album, le visionnage d'un bon film ou d'une série... Il y en a pour tous les goûts. Cet interlude culturel peut prendre la forme de ponctuations entre deux heures de télétravail. Et comme le démontre la journaliste Eva Bester sur Twitter (présentatrice de l'émission Remèdes à la mélancolie, du côté de France Inter), chacun·e possède et revendique son propre "remède à l'angoisse" : un album de France Gall (Evidemment), un film d'animation d'Hayao Miyazaki (Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière), de la musique classique (le Sacre du Printemps d'Igor Stravinsky), l'intégrale de la série Friends...

S'assurer des pauses

Qu'il s'agisse de votre télétravail ou séance de lecture, de votre binge-watching Netflix, d'une partie de jeu vidéo ou d'une conversation sur les réseaux sociaux, toute activité en période de confinement exige une pause bien méritée. Faire un break afin de s'aérer l'esprit n'a (vraiment) rien d'anecdotique. Se préparer un thé bien chaud, changer vos meubles de place, vous dégourdir les pattes avec quelques minutes de gym, tout cela vous permettra de modifier quelque peu votre point de vue et votre routine. L'idéal pour repartir sur de bonnes bases.

"Mon voisin Totoro", un remède à l'angoisse ? © Buena Vista Distribution
Faire des exercices

Prendre soin de votre santé mentale dans un contexte si anxiogène est important, et cela passe évidemment par la santé physique. Respirer et expirer lentement en fermant les yeux, se pencher pour toucher ses orteils puis se relever très progressivement, bien s'étirer, s'adonner à quelques minutes de yoga... Tous ces exercices peuvent s'effectuer dans un petit espace. Ces défouloirs vous paraissent dérisoires, ils sont pourtant élémentaires. Pourquoi ? Le Guardian nous l'explique : "L'exercice aidera à éliminer l'adrénaline de votre organisme et à canaliser la panique ailleurs".

Pour préserver sa santé mentale, des exercices respiratoires. © Adobe Stock
Eviter "l'infodémie"

En temps de pandémie, il est déconseillé de sombrer dans "l'infodémie" : dévorer des dizaines d'articles sur le coronavirus n'est pas forcément un bon remède à l'anxiété. Or, il est très facile d'accumuler ce genre de lectures. Une fois le premier site web exploré, le phénomène de flux n'est effectivement jamais loin. D'où la nécessité de sortir de sa bulle. Le site britannique Young Minds en appelle d'ailleurs à faire la part des choses, à savoir, rester informé – en consultant des plateformes et médias réputés - sans pour autant devenir accro aux news en direct.

Un juste équilibre d'autant plus essentiel pour qui a l'habitude de faire défiler son fil Twitter des heures et des heures durant. "Les informations constantes peuvent devenir écrasantes. Essayez de limiter le temps que vous passez à en consulter et respectez des intervalles réguliers dans la journée, planifiez des activités qui vous plaisent et qui vous feront réfléchir", suggère encore la revue en ligne. The Guardian, quant à lui, nous conseille carrément de ne consacrer qu'une demie-heure par jour aux informations !

Chats et chiens, des compagnons de bien-être. © Adobe Stock
Chouchouter son chat ou son toutou

Dans le Top des astuces anti-anxiété, chats et chiens sont rois. Si vous avez la chance de partager votre lieu de confinement avec un animal de compagnie, vous comprendrez certainement très vite les bienfaits de nos amies les bêtes en de telles situations. Des boules de poil toujours là sans forcément faire ressentir leur présence, affichant une certaine sérénité, ronronnant ou remuant la queue à loisir. La présence d'un animal participe au bon état de votre santé mentale, ne serait-ce parce que le chouchouter vous permet de soulager votre stress et de vous changer les idées. Un peu de douceur dans ce monde agité.

Garder contact avec des ami·e·s

Etre seul·e ne doit pas vous empêcher de communiquer avec des ami·e·s et proches. Histoire de partager son appréhension et ses doutes, prendre des nouvelles, prendre un peu de recul face à la situation présente. Par téléphone, textos, messageries instantanées ou par Skype, dialoguer permet de se rassurer et d'envisager les choses d'une manière différente.

"Maintenir des liens solides vous aidera à vous sentir plus soutenu, ressentir une forme de positivité et d'énergie. Vous êtes plus susceptible d'avoir une conversation très ouverte sur le virus avec vos proches - être en mesure de discuter du problème et peut-être de faire des blagues à ce sujet – et cela vous aidera à vous sentir plus à l'aise, et donc à surmonter votre anxiété", nous assure à ce titre le spécialiste de la santé mentale Gerard Barnes.

Skype et messages, pour rester en contact. © Adobe Stock
Ne pas abuser des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux alimentent en partie le flux d'informations massif relatif au Coronavirus. Mais aussi son lot de fausses informations, de grandes passions, d'émotions déversées parfois disproportionnées, de mouvements de panique. C'est pourquoi, à l'instar du temps moyen quotidien consacré aux news (que vous pouvez tout à fait vous imposer à vous même), il semble salutaire de fixer des limites à son exploration journalière des réseaux sociaux. Même si exprimer son ressenti sur Twitter et Facebook peut faire office de catharsis, actualiser sans cesse votre fil ne fera qu'étirer votre notion du temps, sans pour autant apaiser vos angoisses.

Tenter de relativiser

Lorsque l'on est en proie à une profonde anxiété, il est toujours ardu de philosopher. Cependant, à l'instar d'une bonne respiration, la pensée peut être d'une grande utilité, notamment pour relativiser. Il ne s'agit pas simplement de bâtir une nouvelle routine et de planifier de nouveaux repères, mais d'essayer de considérer tout cela "comme une chance de vivre d'une manière différente pendant un certain temps", explique le site Young Minds. Un changement de perspective intéressant.

 

Relativiser en plein confinement. © Adobe Stock
Mettre ses angoisses sur papier

Et si, plus que détourner son attention, l'une des meilleures manières d'alléger son anxiété était de l'exprimer ? Nombreux sont les spécialistes à le suggérer : poser des mots sur son mal-être pourrait faire office d'exutoire. Ou bien enregistrer sa voix, à la manière de mémos vocaux, pour celles et ceux qui préfèrent cette option orale.

Tenir un journal de bord pour apaiser son esprit ? C'est tout du moins ce que recommande la psychothérapeute Elizabeth Turp. "Prenez en considération vos inquiétudes, exprimez-les par écrit dans un cahier, puis rangez-le", détaille la spécialiste, qui voit là une bonne manière de "laisser partir" une partie de son mouron.

Se souvenir que l'anxiété n'est pas permanente

"Lorsque vous la ressentez, l'anxiété vous donne toujours l'impression de ne jamais se terminer, et pourtant elle a une fin. Il est toujours difficile de s'en souvenir, mais essayez", nous rappelle The Guardian. Même si la situation est exceptionnelle et la période que nous vivons inquiétante, le catastrophisme n'est jamais bon conseiller. "La tendance à toujours penser au pire des cas reflète très rarement la réalité. Soyez bienveillant envers vous-même", achève le journal britannique. En somme, prenez soin de vous. L'on ne peut mieux dire.

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