Après sept ans d'instruction, la succession de quatre juges et un renvoi devant les assises en février 2010, les cinq ex-employés de la Croix-Rouge vont enfin répondre de leurs actes devant la cour d’assises des Yvelines aujourd’hui.
Trois éducateurs comparaissent pour violences sur mineurs vulnérables tandis que le directeur de l’institut médico-éducatif, Christian-Lazar, est poursuivi pour non-dénonciation de crime et mauvais traitements. Un veilleur de nuit est également accusé de viols et agressions sexuelles sur trois jeunes filles mineures. En ce qui concerne les maltraitances, un des éducateurs aurait placé en haut d’une armoire un jeune atteint de nanisme (insuffisance de croissance) alors qu’un autre aurait isolé un jeune pensionnaire en lui retirant son assiette.
L’histoire débute en 2001, lorsqu’un médecin signale des maltraitances dans cet établissement qui avait connu une « centaine de démissions en quelques années » et dans lequel régnait « une atmosphère pestilentielle qui a rendu possible les faits » selon Me Rodofo Costantino, l’avocat des parties civiles. Mais ce n’est qu’en 2003 qu’une information judiciaire pour viols et maltraitances a été ouverte par le parquet de Versailles. Les anciens employés devraient être fixés sur leur sort vendredi.
Claire-Marie Allègre
Crédit photo : Croix-Rouge française
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