Dès le début du débat, Barack Obama a accusé l’ancien gouverneur du Massachusetts de ne vouloir favoriser que les plus riches : « Le gouverneur Romney dit qu'il a un programme en cinq points, il n'a pas de programme en cinq points, son programme tient en un point : s'assurer que les plus aisés puissent jouer avec des règles différentes ».
Le ton est monté lorsque le candidat républicain a reproché à Barack Obama de ne pas avoir assumé immédiatement la responsabilité de l'attaque terroriste contre le consulat américain de Benghazi et d’avoir fait de la politique après la tragédie. « Suggérer que moi, la secrétaire d'État ou quelqu'un de mon équipe, nous ayons tenté de jouer à un jeu politique quand nous avons perdu quatre Américains est insultant. Je suis le président. Ce n'est pas ce que je fais en tant que commandant en chef (...) quand j'accueille les cercueils », a répondu le candidat démocrate.
Alors que la question est au cœur des préoccupations de nombreux américains, la tension est encore montée d’un cran lorsque Barack Obama a accusé son adversaire de vouloir servir les plus puissants : « Le gouverneur Romney dit qu'il a un plan global mais en fait son plan est de laisser les compagnies pétrolières écrire la politique énergétique. Donc il prend en compte le pétrole et le gaz (dans son plan) mais il ne prend pas en compte les énergies propres », avant d’ajouter : « Vous vous présentez comme le champion du charbon ? Quand vous étiez gouverneur, vous êtes allé devant une usine en disant "elle tue, fermons-là" ».
Mitt Romney a critiqué la politique économique du président sortant : « La classe moyenne a souffert ces quatre dernières années, la création d'emplois a été rare », a-t-il souligné. Le candidat démocrate lui a reproché en retour de cacher ses plans : « Est-ce que le gouverneur Romney pense que tous ses plans doivent rester secrets parce qu'ils sont trop bons ? (...) Est-ce parce que d'une certaine manière les familles de la classe moyenne risquent d'en bénéficier un peu trop ? »
Alors que Barack Obama n’avait pas utilisé la vidéo où Mitt Romney évoque les « 47% de victimes » qui voteront pour lui lors du premier débat, il n’a pas hésité cette fois à s’en servir : « Je pense que le gouverneur est un type bien. Mais quand il dit que 47% des électeurs sont des victimes qui refusent de prendre leurs responsabilités, de qui parle-t-il ? Des vétérans qui ont risqué leur vie, de la classe moyenne qui souffre. »
Crédit photo : AFP
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