La France est le premier utilisateur européen de pesticides (62 700 tonnes en 2011) et ses vignobles ne sont pas épargnés. Une étude conduite par l’association de consommateurs « UFC-Que Choisir » sur 92 bouteilles (de 1,6 à 15 €) issues de toutes les régions de France a montré que 100% d’entre elles contenaient des pesticides. Et, ce, qu’ils s’agisse de vins rouges, de blancs, de rosés, de grands crus ou même de vins bio. Des traces de résidus ont, en effet, été trouvées dans toutes les bouteilles, à des taux heureusement inférieurs aux seuils de toxicité. En revanche, précise l’association de consommateurs, au regard des « limites maximales de résidus » (LMR) en vigueur pour l'eau, la plupart des vins ne pourraient pas être vendus. Mais en France, il n’existe pas de LMR pour le vin.
Au total, 33 molécules sur les 165 recherchées ont été détectées dont certaines, révèle l’association de consommateurs, sont interdites en France. Et il n’est pas rare de trouver 9 à 10 molécules différentes dans certaines bouteilles. La palme revenant à un Mouton-Cadet 2010 où 14 molécules différentes ont été détectées. Dans l’ensemble, les vins du sud-ouest sont les plus concernés : les intempéries plus fréquentes expliquant les taux élevés de pesticides utilisés pour lutter contre les maladies. Les vins de Provence et ceux de la vallée du Rhône s’en sortent donc mieux. Les vins bio, enfin, ne contenaient qu’un ou deux résidus à l'état de traces. Des chiffres liés à la présence voisine de parcelles cultivées en agriculture traditionnelle. Mais, l’étude « UFC-Que Choisir » souligne tout de même que quatre de ces bouteilles sur dix hébergeaient des teneurs non négligeables de phtalimide, un fongicide anti-mildiou.
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