Vous commencez certainement à bien connaître le Dry January, ou Janvier Sec, ce challenge national venu d'outre-Atlantique qui consiste à ne pas boire une goutte d'alcool jusqu'à la fin du mois. Idéal après une période de fêtes particulièrement généreuse en boissons. Ce que vise le Dry January, c'est également une prise de conscience.
Sur les effets néfastes de l'alcool, sa banalisation culturelle totale dans certains pays (comme la France), la pression sociale que peuvent éprouver celles et ceux qui se refusent à tendre un verre. "Si on annonce arrêter de fumer, tout le monde nous félicite. Y compris les fumeurs. Pas pour l'alcool. Pourtant, l'alcool est aussi nocif pour le corps humain que le tabac. On devrait encourager tout ceux qui arrêtent /diminuent. Ça en dit long sur le travail restant à faire pour que les mentalités changent", s'exprime à ce sujet un internaute sur Twitter.
En plus d'éclairer tout cela, le Dry January est particulièrement bénéfique.
Par exemple ? La santé mentale. "Les personnes entrées dans le programme Dry January en ressentent les effets au cours de l'année, réduisent leur consommation, leur fréquence, leur quantité d'alcool... Il y a un aspect positif sur l'estime de soi. Ils ont l'impression d'avoir accompli quelque chose et ont une perception plus positive d'eux-mêmes", affirme le nutrithérapeute Jean-Paul Curtay à We Demain.
De plus, "l'alcool est très calorique", ajoute le nutrithérapeute Jean-Paul Curtay. On dénombrerait pas moins de 7,5 calories par gramme d'alcool. "L'alcool a tendance à déréguler la satiété et à favoriser le remplissage stomacal par davantage d'aliments", déplore encore l'expert.
Autre vertu ? Un sommeil beaucoup plus de sain. "Selon une étude de l'Université de Sussex (Angleterre), plus de 70 % des participants au "Dry January" enregistrent un meilleur sommeil", précise le spécialiste.
A cela, énumèrent les professionnels en addictologie Nicolas Franchitto et Amine Benjamina au journal La Dépêche, faut-il encore ajouter une amélioration de la tension artérielle, une diminution notable du stress ainsi que des troubles d'humeur. "Il y a une normalisation quasi-systématique de cette substance, tout l'enjeu est également de dénormaliser la consommation d'alcool", souligne Amine Benyamina.
De nombreux bienfaits donc, et sur le long terme.