Lorsque les médias dérapent, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’est jamais très loin. Dernière preuve en date : la convocation des dirigeants de Sud Radio le 7 septembre prochain, après que des « propos discriminatoires » aient été tenus à l’antenne.
En effet, la semaine dernière, à l’occasion d’un débat sur l’affaire Strauss-Kahn dans le cadre de l’émission « Ménart en Liberté », un auditeur estime que le non-lieu de l’ancien patron du FMI a été facilité par « le soutien du lobby juif ». Alors que Robert Ménart interrompt l’auditeur en lui expliquant qu’il ne peut pas le laisser tenir de tels propos, l’après-midi même, Eric Mazet relance le débat. Aux commandes, avec Michel Cardoze, de « Cardoze/Mazet, liberté de parole », il invite ses auditeurs à répondre à la question : « DSK est-il soutenu par les juifs ? ».
Un débat qui n’avait pas lieu d’être selon le CSA qui juge, en outre, que « les termes dans lesquels la question a été posée ainsi que l’insistance avec laquelle l’animateur a sollicité, à de nombreuses reprises, l’avis des auditeurs, étaient de nature à encourager des propos susceptibles de revêtir un caractère discriminatoire ».
SOS Racisme n’avait pas tardé à réagir, dénonçant « un flot de propos stigmatisants, insupportables et véhiculant les pires stéréotypes antisémites sous couvert de liberté d’expression et de rupture avec le politiquement correct ». Pour la Confédération des juifs de France, qui avait saisi le CSA, ces propos étaient tout simplement « inadmissibles ».
En attendant l’échéance du 7 septembre, date à laquelle ils devront préciser « les modalités prises pour éviter de nouveaux manquements de cette nature », les dirigeants ont mis à pied l’animateur Eric Mazet.
Crédit photo : Sud Radio
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