Les règles sont naturelles, mais elles n'en sont pas pour autant agréables, loin de là. Pour beaucoup de femmes, cette période du mois rime avec douleurs, gêne et flux important qu'il est parfois difficile de gérer (les premiers jours, on ne compte pas le nombre de fois où l'on passe aux toilettes pour se changer de protection hygiénique). On aurait presque envie de tenter n'importe quoi pour réduire les effets de nos menstruations. A tort.
Car de nombreuses techniques relayées en ligne ou piochées dans le passé ne sont pas bonnes à prendre, voire extrêmement dangereuses. C'est le cas de l'extraction menstruelle, une pratique datant des années 70 à laquelle se sont adonnées deux jeunes femmes de 23 et 19 ans à Seattle, aux Etats-Unis, avant de finir à l'hôpital. Elle consisterait à aspirer le sang menstruel pour réduire son flux, voire en finir plus tôt avec ses règles.
Choquée, l'infirmière américaine qui les a prises en charge s'est exprimée sur Twitter pour mettre en garde contre ce phénomène à risque. Son tweet est d'ailleurs devenu tellement viral que son compte est depuis privé, comme le rapporte le New York Post.
Elle écrit : "Mesdames... Arrêtez d'utiliser votre tuyau d'aspirateur pour mettre fin à vos règles plus tôt que prévu", indique le Mirror. "Vous allez finir par aspirer bien plus que du sang ! Je ne sais pas si c'était Eureka, Dyson, Hoover ou une marque de Walmart, mais oui, un vrai aspirateur", a-t-elle ajouté.
"Votre menstruation a un flux régulier qui lui est propre et que votre corps peut tolérer à toutes fins utiles, a-t-elle écrit. "Un vide augmente le débit plus de 1 000 fois que votre corps ne peut tolérer, ce qui vous met en état de choc", conclut l'infirmière.
Au lieu de les débarrasser du sang menstruel, l'extraction aurait ainsi déclenché une hémorragie inquiétante qui nécessitait une intervention médicale d'urgence. Une expérience qui paraît invraisemblable et qui s'inspire pourtant d'un stratagème mis au point par la féministe Carol Downer, en 1971, pour réaliser des avortements clandestins, lorsque celui-ci était interdit dans la majorité des états américains. Elle consistait à insérer une canule, reliée à une seringue qui faisait effet de pompe pour aspirer l'intérieur de l'utérus, comme l'indique Doctissimo.
Une autre preuve que la légalisation de l'IVG est une réelle nécessité sanitaire.