En décembre 2004, les gendarmes martiniquais découvrent les corps sans vie de Martine Desmarthon, 31 ans, enseignante à Sainte-Marie, et de son compagnon Karim Merlot, surveillant dans un lycée, il avait 35 ans. L’autopsie révélera qu’elle a probablement été violée, et qu’ils ont été violemment frappés avec plusieurs types d’armes, puis jetés à l’eau, prêt de leur voilier. Les habitants du village désignent rapidement le coupable, Patrick Littorie un martiniquais de 34 ans alcoolique, drogué, et connu des services de police. A son domicile, les gendarmes découvrent des outils qui pourraient être les armes du crime, mais surtout des vêtements tâchés de sang.
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Le colocataire de Littorie ne tardera pas à l’accuser des meurtres, expliquant qu’il se serait battu avec des « blancs » cette nuit-là, et lui aurait demandé de laver son bateau de pêche plein de sang. Mais une voisine des deux hommes déclare avoir aperçu deux personnes s’afférées sur ce bateau. Littorie accuse alors son colocataire d’avoir été l’amant de Martine Desmarthon et le complice de son compagnon dans un vaste trafic de drogue, il les aurait tué par jalousie.
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En 2009, à l’ouverture du procès, les deux hommes s’accusent mutuellement, mais Patrick Littorie apparaît comme le meurtrier le plus crédible étant donné son passé de délinquant. Pourtant il est acquitté. Six mois plus tard, un homme se présentant comme un « quimboiseur », sorte de sorcier vaudou, vient livrer le nom de Littorie. « Le tueur de la mangrove » lui aurait avoué ses crimes pour lui demander sa protection. Le 24 décembre 2010, un an après son acquittement, il est jugé coupable des deux meurtres et condamné à 19 ans de prison ferme.
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