« Faire sauter le plafond de mère », ce plafond de verre appliqué à la maternité, beaucoup y sont parvenu, malgré l’idée bien répandue qu’une fois maman, une femme ne peut fatalement plus assurer comme avant dans son job. Ministres, cadres supérieures, PDG, Najat, Marissa Meyer et même Mariah Carey (mmh, mauvais exemple), elle l’ont toutes fait, alors pourquoi pas nous ? pour rester crédible au bureau et ne pas risquer de voir son ascension ralentir, voici quelques conseils :
- Je négocie mon salaire sans parler du prix de la nounou : votre employeur se base sur vos compétences, et a besoin de savoir combien il va « investir » dans votre travail et combien ça va lui rapporter, en gros. En revanche, nul besoin de chouiner que Chantal la nounou plus la crèche et le karaté du mercredi, avec votre maigre pécule, vous n’y arrivez plus. Vous n’êtes pas là pour vous faire materner sous prétexte que vous êtes vous-même devenue mère.
- Je consulte un coach de carrière : facturés entre 40 et 200 euros, un coach vous coûtera le prix d’un bon coiffeur mais pourrait bien transformer votre vie professionnelle, pour peu que vous l'ayez bien choisi. Plus objectif qu’une copine et plus business qu'un psy, il révélera le potentiel qui sommeille en vous, et que vous pourriez être tentée de laisser roupiller, harassée par les biberons collants et les couches sales, loupant ainsi le coche. Ce serait vraiment dommage, non ?
- J’envisage de travailler tard : le sacro-saint moment post-crèche ou école, pendant lequel vos petits vous débriefent leur journée avant que vous ne les nourrissiez ainsi que le fait toute la chaîne animale puis leur lisiez de belles histoires pour les endormir (ce que ne fait pas la girafe, elle) est sacré ! En revanche, le « prix à payer » pour cette parenthèse enchantée (ou inattendue, selon) sera peut-être de rouvrir quelques mails ou dossiers après leur coucher.
- Je n’abuse pas de l’argument « jeunes parents » : ne faites pas de mauvaise pub aux autres mères de famille par pitié ! Ne soyez pas cette maman qu’on déteste parce qu’elle a posé toutes ses vacances et ses ponts dès septembre sans en parler à personne, obligeant les malheureux childfree à passer le 15 août à Paris sous prétexte que « bha eux ils s’en foutent, hein ». Ah oui ?
- Je n’amène jamais mes enfants au bureau : de même que vous ne vous baladeriez pas avec votre mec à la machine à café de peur qu’il vous appelle « Louloute » devant vos collaborateurs, évitez autant que faire se peut de rappliquer avec votre chaleureuse marmaille. Manquerait plus qu’elle se décrotte le nez ou vous réponde devant tout le monde pour que votre autorité si chèrement acquise retombe comme un soufflé.
- Je suis active : on appelle ça le « complexe de Cendrillon » (le nom du livre éponyme de Colette Dowling), celui selon lequel le féminin serait associé à la passivité. Gentille princesse, n’attendez pas mollement sans rien demander, parce que vous pourriez bien prendre racine. « T’as demandé une augmentation ? » « Rhooo mais ils vont sûrement me proposer, j’ai fait du bon travail… » : ce dialogue entre votre conjoint et vous, ça ne vous rappelle rien ? Allez hop, exigez ! Au pire, on vous dira « non ». Il n’y a pas mort de maman.
- J’ai toujours un CV à dégainer : une copine a un super plan pour un super projet qui pourrait révolutionner votre quotidien pro. « Tu m’envoies ton CV ? », lâche-t-elle. Euh… oui, en modèle Word d’il y a 5 ans… Poterie, bain, réunion, histoires, dîner… Flûte, la journée est passée, et le poste avec elle.
Concilier travail et grossesse, partir sereinement en congé maternité, allaiter en travaillant, gérer un congé parental, s’expatrier, travailler de chez soi… Ce sont autant de problématique d’apparence parfois insoluble que Marlène Schiappa a analysées dans 200 astuces de Maman travaille, dont nous vous conseillons vivement la lecture pour un quotidien plus serein. Et vous, avez-vous souvent ressenti de la méfiance face à votre statut de jeune maman ? Avez-vous rencontré des difficultés dans votre vie professionnelle ?