Si aujourd’hui, 45% des entreprises européennes comptent au moins une femme dans leur comité exécutif, selon une étude Heidrick & Struggles et European Professionnal Women’s Network, révélée mardi, elles restent très faiblement représentées par rapport aux hommes. En effet, elles sont en moyenne 6% contre 94% d’hommes. D’autant que pour la plupart, ce poste est récent : 64% ont été nommées il y a moins de deux ans. Et selon le secteur étudié, les résultats peuvent être encore plus mauvais : la proportion de femmes dirigeantes atteint seulement 3% dans le secteur financier, 4% dans les matières premières et 5% dans les télécommunications. En revanche, elles sont mieux intégrées dans les secteurs tels que les biens de consommation (13%), les services (12,5%) ou même l’industrie (12,5%).
Mais d’après cette étude, la France, elle, semble tirer son épingle du jeu. 75% des entreprises françaises comptent en effet au moins une femme dans leur comité exécutif, soit 30% de plus que la moyenne européenne. Et bien que 71% de ces postes sont au sein de divisions fonctionnelles (communication, RH, etc.), le nombre de femmes supervisant une division opérationnelle a lui triplé entre 2006 et 2012.
Pourtant, l’étude montre par ailleurs que plus de 80% des entreprises européennes ont mis en place une politique de diversité. Elles se sont notamment fixé des objectifs à court terme (56% ont pour horizon 2015) pour augmenter la proportion des femmes dirigeantes. En parallèle, 70% de ces entreprises détiennent et soutiennent un réseau de femmes. En France, 67% des entreprises ont signé un accord sur l’égalité professionnelle hommes/femmes et 47% d’entre elles sont signataires de la Charte de la parentalité en entreprise.
Malgré tout, les stéréotypes semblent ancrés. Seulement 20% des entreprises européennes ont mis en place des mesures de flexibilité pour préserver l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, comme l’aménagement des horaires ou le télétravail. Quant aux écarts de salaire, ils persistent dans 64% des entreprises. En France, seules 50% sont d’ores et déjà engagées dans un travail de réduction des écarts salariaux.
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