Trois buts d’écart, le reste n’est que fioritures. Voilà, chers béotiennes et béotiens du ballon rond, ce qu’il faut d’emblée savoir à l’orée du match le plus important de l’année pour les Bleus. Au Stade de France, ce soir, à 21 heures pétantes, lorsque l’arbitre, le Slovène Damir Skomina, sifflera le début de cette rencontre décisive entre la France et l’Ukraine, la patrie sera - une nouvelle fois - en danger. Quant à vous, emportés inexorablement par cette ferveur nationale et malgré votre peu d’intérêt pour le sport roi, vous serez là aussi. Entourés de votre famille, de vos amis voire même de vos voisins de quartier au bistrot du coin. Là, à éructer à plaisir et avec toute la mauvaise foi possible devant le petit écran. Peu importe qu’ils gagnent ou qu’ils perdent d’ailleurs, l’essentiel sera d’y être et… de savoir de quoi ça parle. Pour cela, pas de panique, on est là pour vous aider.
Pourquoi jouer au football un 19 novembre ?
Comme précédemment énoncé, pour l’équipe de France, la donne est simple. Sèchement battue 2-0, vendredi dernier à Kiev par l’Ukraine, elle doit l’emporter quel que soit le score avec un minimum de 3 buts d’écart, s’ils veulent voir le Brésil. Seul autre cas de figure possible, un 2-0 en sa faveur au coup de sifflet final qui conduirait nos chers compatriotes en short vers une irrespirable séance de tirs aux buts. Pas conseillé si l’on est un tant soit peu sensible. Scénario improbable d’ailleurs au vue de la propension des Bleus à prendre régulièrement des pions dans les 90 minutes impartis (sur neuf matchs de qualifications, huit buts encaissés, soit 0,89 par rencontre, histoire d'être précis).
L’info qui fait la différence : Les plus grincheux répètent à l’envi que jamais, dans l'histoire des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde, une équipe battue par deux buts d’écart au match aller n'a pu se qualifier. “Impossible n’est pas français !”, aurait rétorqué Napoléon. Des stats, une référence historique, pas de doutes, vous êtes bien.
Les stars à connaître
Voici un sujet sur lequel vous n’aurez pas à vous encombrer de noms. Une seule étoile mondiale du football sera présente sur la pelouse de Saint-Denis : Franck Ribéry. Le milieu de terrain français du Bayern de Munich, aussi connu pour ses blagues potaches que ses frasques extra-sportives, est le seul crack à revêtir la tunique tricolore. Dans une équipe de France en panne d’inspiration et de talent, « Kaiser Franck » (son petit surnom allemand) constitue l’un de vos rares motifs d’espoir. Côté ukrainien, des joueurs besogneux certes, mais aussi anonymes qu’un corbeau. Citez le nom d’Artem Fedetskiy, défenseur local, vous fera passer pour un fin connaisseur.
L’info qui fait la différence : Souvent raillé pour sa maîtrise approximative de la langue française, Franck Ribéry n’en demeure pas moins l’un des meilleurs joueurs du monde. A tel point que le natif de Boulogne-sur-Mer est le grandissime favori pour le Ballon d’Or 2013. Une récompense qui distingue, chaque année, le meilleur joueur de la planète et raflée, depuis quatre ans, par un certain Lionel Messi. Evoquer cela au détour d’un drible de « Franckie » aura son petit effet.
Les phrases à sortir pour briller en société :
« On va pas s’arrêter à 13 participations en Coupe du monde, ça porte malheur ! »
« Quand je pense que Benzema, qui cartonne au Real, n’a mis que deux pions chez les Bleus, depuis 1 300 minutes, je me dis que je vais me mettre à l’espagnol ».
« On ne va pas attendre l’Euro 2016 en France pour voir le prochain match officiel de l’équipe de France quand même ! »
« Tu sais que l’équipe de France n’a pas manqué un tournoi majeur depuis 1994, c’est dingue non ? »
« Il nous faudrait une bonne main, genre à la Thierry Henry, pour nous sortir de ce bourbier » (allusion ici faite à la qualification très discutable de l’équipe de France, face à l’Irlande en 2009).
« Tu sais ce qui nous manque ? Zlatan ! » (Relatif à votre envie de voir le génie suédois du PSG adopter la nationalité française).
« Dis-donc Cabaye, c’est quoi cette passe, tu joues avec les fantômes ? » (en cas de passe manquée par ledit Yohan Cabaye).
« 4-3-3 y a pas à dire, c’est quand même beaucoup plus fluide » (rapport au schéma tactique mis en place. Ne cherchez pas à comprendre, dites-le).
L’expression qui fait la différence : « Tu pourrais sortir une biscotte là ! » (à dire en direction de l’arbitre, avec une mauvaise foi assumée, si vous voyez Mathieu Valbuena tomber, glisser, plonger, manger le gazon sans que l’homme en noir ne daigne siffler une faute en sa faveur).
Vincent Berthe, Xavier Colas
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