Déroute, débâcle, naufrage… Appelez ça comme vous voulez, le résultat est le même. L’équipe de France a totalement sombré, vendredi 15 novembre au stade Olympique de Kiev. Pour les passionnés de ballon rond, la nuit a dû être très compliquée. Le rêve du Brésil est en train de s’envoler. La prestation des hommes de Didier Deschamps a surtout de quoi inquiéter, avant un match retour que Paul Pogba, le meilleur joueur en Ukraine, et ses coéquipiers devront aborder le couteau entre les dents. Le niveau de jeu affiché est largement insuffisant face à des hommes en jaune morts de faim. Pourtant, le match avait commencé de bonne manière. Les Bleus étaient présents dans les duels, affichaient un engagement de tous les instants. A défaut de produire un jeu intéressant, il y avait au moins ça. Ce petit détail qui, lorsqu’il disparait, fait plonger l’équipe dans une morosité et une tristesse absolue.
Le premier but ukrainien, de Zozulya, est la preuve qu’avec de la combativité, on arrive à de grandes choses. Face à un Nasri ne voulant pas mettre le pied, un Abidal perdu en défense et un Debuchy imitant un vulgaire judoka face à Teddy Riner, l’attaquant local y a cru, et à raison, en glissant le ballon dans les filets d’Hugo Lloris. Et alors qu’on attendait une forte réaction bleue, elle n’a pas eu lieu. Certes, il y a eu une frappe mollassonne de Nasri dans les bras du gardien, mais rien de plus. Au contraire, les Ukrainiens, qui auraient pu se réfugier en défense, ont continué à attaquer. Et ont poussé Koscielny à commettre l’irréparable dans la surface de réparation. Pénalty, deuxième but de Iarmolenko, préparez les mouchoirs. Ce même Koscielny qui, quelques minutes plus tard, frustré de son erreur, assènera une gifle à son adversaire. Carton rouge, n’en jetez plus, la coupe est pleine. La Coupe du monde au Brésil, elle, s’éloigne.