Après onze jours de grève, les agents de sûreté des aéroports ont jeté l’éponge. Et pour cause, hier ils n’étaient plus que 200 à poursuivre la mobilisation dans le hall de l’aéroport de Roissy, contre 400 la semaine précédente. Un mouvement social qui n’avait d’ailleurs plus aucune répercussion sur le trafic.
Face à l’essoufflement de la mobilisation, l’Unsa, la CFTC, LA CFDT et FO ont donc préféré signer le protocole de fin de conflit. « On ne voyait pas le bout du tunnel, a concédé Erik Biro, secrétaire général de la fédération Unsa-sécurité. Nous avons préféré sortir par le haut, même avec un accord qui ne nous satisfait pas totalement. » En cause également, les problèmes d’argent ressentis par de nombreux salariés. « Ils ne peuvent plus tenir financièrement. Certains ont dû prendre un crédit pour payer leurs factures », a expliqué au Parisien un représentant syndical de la CFTC. Et de conclure : « on ne peut pas continuer dans ces conditions ».
Ce n’est pourtant pas l’avis de tous les grévistes. Pour preuve, alors que certains agents souhaitent poursuivre le mouvement « jusqu’à début janvier s’il le faut », deux syndicats, la CGT et Sud, n’ont toujours pas signé l’accord avec les représentants des employeurs. Ce dernier promet aux agents de sûreté, en lieu et place de l’augmentation de salaire de 200 euros brut par mois demandée, une prime annuelle avoisinant les 1 000 euros. Il s’agit en fait d’un cumul de plusieurs primes. En effet, si tous les salariés sont assurés de recevoir 500 euros de plus par an, une deuxième prime, pouvant aller jusqu’à 500 euros, sera liée à des critères de qualité (ponctualité, assiduité, exacte réalisation des gestes de sûreté) et donc accordée au cas par cas.
Crédit photo : AFP
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