Alors que les femmes connaissent mal les risques encourus pendant la grossesse, elles seraient plus d’un quart (27%) à être prêtes à renoncer à certains soins comme les échographies ou les rendez-vous de suivi, selon un sondage Opinion Way publié mardi. « C'est le reflet de la crise économique mais également du manque d'informations », relève le docteur Danièle Evain-Brion, directrice de PremUp, la fondation à l’origine de ce sondage.
Un phénomène d’autant plus inquiétant, qu’il semblerait que les femmes sous-estiment les risques de grossesses pathologiques, qui mettent en danger l’enfant comme la mère. Une grande majorité (65%) pense en effet que celles-ci touchent moins de 10% des femmes alors qu’elles sont en réalité un peu plus de 20%. Et alors que ces grossesses sont en hausse, elles sont là encore 43% à penser que les grossesses à risques sont en baissent. Des chiffres qui s’expliquent par l’âge de la maman qui augmente : la première maternité se situe aujourd’hui autour de 28 ans.
Pour les sondées, en revanche, la première cause de grossesse à risque sont la prise de tabac, d’alcool ou de médicament, suivi par l’âge de la mère. Mais pour elles (68%), la crise n’est pas non plus sans impact sur la santé des femmes enceintes : elles citent notamment la précarité sociale (53%), l'isolement (47%), le stress (46%) et les conditions d'exercice professionnel (44%).
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