Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) touche 3,5 à 5,6% des enfants scolarisés en France, estime la Haute Autorité de Santé (HAS). "Souvent réduit à l'hyperactivité ou la turbulence, le TDAH est pourtant un difficile à repérer et qui associe différents symptômes", explique la HAS. Plus tôt le diagnostic est posé, plus les symptômes sont faciles à traiter, pointe par ailleurs l'organisation publique sanitaire. En 2012, la Haute Autorité de Santé publiait une campagne de prévention pour inciter les parents à détecter les signes. Voici les 3 principaux signes les plus fréquents chez un enfant qui souffre de TDAH, basés sur les recommandations de la HAS et de l'association Hyper-supers TDAH France.
À l'école, votre enfant n'écoute pas vos consignes, a un mal fou à se concentrer en classe et cela se répercute sur ses notes scolaires. En classe, il rêvasse, il est absent. Cette difficulté à se concentrer se retrouve également à la maison. Votre enfant a du mal à s'organiser et perd souvent ses affaires.
Votre petit monstre ne s'arrête pas une seconde et vous rend dingue à force de courir partout. À table, il n'arrête pas de faire tomber les couverts et le maintenir en position assise peut devenir un véritable parcours du combattant. À l'école aussi, cela pose problème : il se tortille sur sa chaise, grimpe sur les grilles ou les arbres pendant la récréation...
Quand il a envie de faire quelque chose, il n'attend pas le moment opportun. Il réagit souvent sans réfléchir ou vous coupe la parole en répondant à votre question, sans même attendre que vous ayez fini de la poser.
D'après les experts, un cas de TDAH peut être soupçonné lorsque l'enfant cumule ces trois symptômes mentionnés ci-dessus. Mais rassurez-vous, si votre enfant présente toutes ces caractéristiques, cela ne signifie pas nécessairement qu'il souffre de TDAH.
Pour Véronique Seven, psychothérapeute sollicitée par L'Express Styles, les parents doivent faire le distinguo entre un enfant susceptible d'être atteint de TDAH et un enfant qui déborde d'énergie, mais qui ne rencontre pas de difficulté d'ordre sociale ou scolaire. En effet, un cas de TDAH non diagnostiqué conduit souvent ç un insolment scolaire et/ou un échec scolaire. Véronique Seven insiste également sur la notion d'âge. "Je conseille aux parents de bien analyser les comportements et de les mettre en rapport avec l'âge de leur enfant. Etre casse-cou ne révèle pas la même chose à deux ans qu'à huit", estime la spécialiste.
Une situation inhabituelle dans la vie de l'enfant peut aussi expliquer un changement brutal de comportement. "L'agitation ou le manque d'attention peuvent constituer des traits de caractère habituels chez l'enfant ou des signes réactionnels à un stress particulier, une période de transition", explique le pédopsychiatre Jean Chambry, qui a présidé le groupe de travail de la HAS.
Les experts de la HAS estiment que si ces symptômes persistent au-delà de six mois chez un enfant de plus de 6 ans et constituent un handicap dans sa vie de tous les jours (à l'école, à la maison ou en société), une consultation chez un médecin pourra s'avérer bénéfique. Celui-ci saura aiguiller les parents vers un ou plusieurs spécialistes habilités à établir un diagnostic plus précis.