Elle dansait et faisait du music-hall pour gagner sa vie, allant de troupes en troupes. Elle finit par rencontrer Caroline Dudley Regan dont le mari est attaché à l’Ambassade de Paris et qui voit en Joséphine des possibilités. C’est là que tout a commencé lorsqu’elle les suit à Paris.
Elle commença sa carrière avec un pagne de bananes dans la revue Nègre pour en arriver à la prestigieuse revue des Folies Bergères quelques années plus tard.
Sa vraie gloire commence avec la chanson de Vincent Scotto, « J’ai deux amours ». Le succès lui permet d’acquérir un château en Dordogne, « Les Milandes ». Elle se servira de sa notoriété pour faire passer des messages à la résistance. Dans ses partitions, elle chante pour les troupes, travaille pour la Croix Rouge. Elle cachera des personnes pendant la guerre.
Elle reçut des médailles prestigieuses : Croix de Guerre, Médaille de la Résistance et la Légion d’Honneur des mains du Général De Gaule.
Elle épouse Jo Bouillon en 1947 avec qui elle achète enfin le château et adoptent 12 enfants de tous pays. Ils fondent ainsi leur tribu qu’ils appellent « Arc en Ciel ». Elle finira par être ruinée à force de ses largesses et de sa générosité.
Le chèque de Brigitte Bardot n’y suffira pas pour sauver cette famille et le château. Son autre amie, Grâce de Monaco, lui offrira un gîte pour finir sa vie et l’invita à des spectacles de charité.
C’est après avoir fêté ses 50 ans de carrière à Bobino qu’elle mourut en 1975.
Maintenant seule reste sa mémoire qui est honorée dans le château tenu et restauré par Mme Angélique De Labarre (qui succède à sa mère) et qui reçoit chaque année la visite du fils aîné de Joséphine. Akio Bouillon vit maintenant à Paris mais ne manque pas de se ressourcer chez ses amis qui sont propriétaires. C’est d’ailleurs lui qui a confié des pièces prestigieuses pour le musée (dans l’enceinte de ce merveilleux château).
Si vous passez près de Sarlat, rappelez-vous que ce lieu qui surplombe la Dordogne est chargé d’histoire.
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