Judith Godrèche révèle avoir reçu un avis de mise en examen pour diffamation, suite à une plainte déposée à son encontre. C'est par le biais de stories Instagram que l'actrice s'exprime.
Judith Godrèche avait porté plainte en février dernier contre le cinéaste Benoît Jacquot, pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans commis par personne ayant autorité". Et également contre le cinéaste Jacques Doillon, qu'elle accuse d'agressions sexuelles, lesquelles seraient survenues notamment lors d'auditions, avait témoigné l'actrice.
Dans ses dernières stories Instagram, Judith Godrèche explique en détails l'annonce de sa mise en examen.
"Quand tu pleures chez toi après avoir reçu un avis de mise en examen pour diffamation lié à la plainte déposée par ton agresseur et que tu essaies de faire comme si de rien n'était", détaille la comédienne sur ses réseaux sociaux.
"Quand tu sais que l'avocate de Jacques Doillon a mis quelqu'un pour surveiller ton Instagram et qu'elle a envoyé depuis cette plainte des avertissements à ton avocate. Comme c'est étrange dans le fond d'imaginer être dans cette ligne de mire", détaille encore Judith Godrèche, devenue depuis cette année écoulée un symbole de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
A l'adresse de Benoît Jacquot, Judith Godrèche avait dénoncé des "violences sur mineur de moins de 15 ans commis par personne ayant autorité" mais également "une entreprise de prédation", ainsi que des violences physiques, sexuelles, psychologiques diverses". Ses accusations se retrouvent dans ce témoignage.
Elle a également accusé Jacques Doillon.
"Sur le tournage du film La fille de 15 ans, Jacques Doillon a engagé un acteur, il l'a viré et il s'est mis à la place. Tout d'un coup, il décide qu'il y a une scène d'amour, une scène de sexe entre lui et moi. On fait 45 prises. J'enlève mon pull, je suis torse-nu, il me pelote et il me roule des pelles", avait témoigné l'actrice.
Jacques Doillon a démenti ces accusations dans cette interview.
Judith Godrèche est considérée comme une figure majeure du mouvement #MeToo en France. Lors de la Marche du 8 mars 2024, Journée Internationale des droits des femmes, les militantes féministes étaient venues l'acclamer d'un fédérateur "Judith, on te croit". "Merci. J'espère être à la hauteur de tant de générosité", avait alors rétorqué la comédienne sur ses réseaux sociaux.