« Binge drinking ». Très connu outre-Manche, ce terme désigne le fait d'absorber, en un minimum de temps, une grande quantité d'alcool afin de s'enivrer rapidement. Désormais, cette expression a son équivalent français : la « beuverie express », conformément à un avis paru dimanche 28 juillet au Journal Officiel. Une expression qui désigne donc « l'absorption massive d'alcool, généralement en groupe, visant à provoquer l'ivresse en un minimum de temps », a précisé la Commission générale de terminologie et de néologie, acteur central du dispositif d'enrichissement de la langue française.
Mais si elle est très répandue et donc très étudiée en Grande-Bretagne, cette pratique d'alcoolisation express reste mal évaluée en France. Pourtant, plus de 85 % des jeunes de plus de 16 ans avouent avoir déjà consommé de l'alcool jusqu'à l'ivresse. Pire, 10 % déclarent s'enivrer régulièrement, plus particulièrement le week-end, en soirée ou entre amis. « J'aimerais qu'on puisse creuser cette pratique du "binge drinking" ailleurs qu'en Angleterre car il y a un certain nombre d'indices qui laissent penser que cela existe en France », indiquait d'ailleurs, en janvier dernier, la directrice de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), Maud Pousset. Sans étude spécifique, impossible d'avoir « une idée de l'ampleur du phénomène », s'inquiétait-elle alors.
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