La Française des Jeux aurait-elle triché ? Depuis plusieurs années un ancien ingénieur l’affirme, Robert Riblet. Selon lui, dans trois livrets de jeux à gratter sur quatre délivrés aux buralistes, il n’existerait qu’un seul gros lot supérieur ou égal à 20 euros. Ainsi une fois le ticket gagnant remporté, tous les autres continueraient à être vendus avec aucune chance de gain pour les joueurs. Il y aurait donc « rupture d’égalité ». Mais après une procédure pénale engagée depuis 2006, Rober Riblet a été débouté en août dernier et condamné à verser à l'entreprise 10 000 euros de dommages et intérêts. Selon le juge, en effet, Robert Riblet n’a pas apporté la preuve de ses accusations.
Un ancien président de la FDJ, Gérard Collet, « consterné par cette décision » a décidé de s’exprimer. Selon lui, les accusations de Robert Riblet seraient « fondées ». Selon lui, « des milliers de joueurs ont été lésés ». Le but, a-t-il expliqué, était «de faire rejouer et de doper le chiffre d'affaires des courtiers, des détaillants et de la FDJ ». Selon lui, ce système aurait même donné lieu à des dérives de buralistes dans la confidence : « Si la majorité des tickets d'un livret étaient ressortis avec des lots dérisoires, ils en déduisaient que le gros lot restait à venir. Ils achetaient alors pour leur propre compte les tickets restants ». Gérard Collet a indiqué qu’il se tenait « à la disposition des magistrats afin, s'ils le souhaitent, d'être entendu ».