L’affaire a éclaté en avril dernier. Une professeure d’anglais de 34 ans au collège Louise Michel de Lille est soupçonnée d'avoir eu des relations sexuelles avec l'une de ses élèves, âgée de 12 ans au début de faits. Une relation découverte par la mère de la jeune fille au travers de textos intimes très explicites. Poursuivie pour « atteintes sexuelles sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité », l’enseignante est jugée lundi devant le tribunal de Lille. Elle encourt jusqu’à dix ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Dans une audience qui devrait se dérouler à huis clos, la cour devra ainsi déterminer s’il s’agit de pédophilie ou d’une relation consentie. Car l’enseignante, placée en garde à vue fin avril avait d’emblée reconnu les faits. Mais, selon ses termes, il s’agissait d’une « relation amoureuse » et « consentie » qui, découvrent alors les enquêteurs, durait depuis septembre 2011. Toutes deux se retrouvaient ainsi régulièrement depuis près de deux ans au domicile de l’enseignante, alors même que la jeune fille n’était âgée que de 12 ans au début des faits.
Libérée après sa garde à vue, la professeure avait alors été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec son élève et obligation de suivre des soins psychologiques. Le rectorat de Lille avait, pour sa part, décidé de la suspendre à titre conservatoire, ces poursuites ne l’empêchant pas légalement de continuer à enseigner. La professeure, qui avait obtenu le report de son procès en juin, maintient sa version des faits.