Le réalisateur Abdellatif Kechiche signait ce mercredi 23 octobre une longue tribune dans Rue89, accusant Léa Seydoux d’avoir répandu des rumeurs calomnieuses sur son compte et Le Monde d'avoir relayé dans ses colonnes des anecdotes déformées sur le tournage du film, sans réelles vérifications. Le réalisateur s’en prenait notamment au chef du service culturel du Monde, Aureliano Tonet accusant le service de « manipuler l’opinion » à ses dépens. « À Aureliano Tonet de s'expliquer sur sa conception cynique et personnelle de son me?tier de journaliste », écrivait-il. Le quotidien avait en effet, comme beaucoup de médias, diffusé le témoignage de certains techniciens de La vie d’Adèle qui dénonçaient des conditions de tournage abominables, et les paroles de Léa Seydoux, qui dépeignait Kechiche comme un réalisateur tyrannique.
Dans une tribune publiée dans Le Monde et signée par Michel Guerrin, directeur adjoint des rédactions, le quotidien a décidé de répondre au réalisateur : « Le Monde conteste fortement ces propos. À chaque fois que notre journal s'est exprimé sur le contenu du film, c'est pour le louanger. Mieux. Rarement un film n'a bénéficié d'autant d'articles enthousiastes. Rappelons-les, puisque le cinéaste n'en dit pas un mot dans son texte fleuve. » Et le journal de rappeller qu’il n’a cessé, depuis la révélation du film au Festival de Cannes, de louer La vie d’Adèle », un film « magnifique ».
Dans sa tribune publiée sur Rue89, Abdellatif Kechiche dénonçait surtout l’hypocrisie de l’actrice Léa Seydoux qui l’aurait remercié avec émotion après le tournage, avant de retourner sa veste et de se répandre en injures et en calomnies dans la presse. Il l’accuse d'avoir « orchestré » une polémique « ignoble » et « détestable ». « Elle a des obligations dont elle devra rendre compte et j'y reviendrai, moi. Il lui appartiendra de s'en expliquer devant la justice, car elle est aussi une personne majeure et comptable de ses actes ». On croyait la polémique éteinte, La vie d’Adèle devrait encore faire parler d’elle. En attendant, le film, que Kechiche trouvait, il y a un mois, trop « sali » pour sortir, fait salle comble à chaque séance et cartonne au box-office.
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