La région Nord-Pas-de-Calais a déposé sa candidature en 2010 pour apparaître au Patrimoine mondial de l’humanité. Deux ans, c’est le temps qu’il a fallu à l’UNESCO pour étudier le projet (sept ans de travail et un dossier de 1 450 pages, pesant près de 15 kilos) et finalement valider l’unique candidature française actuelle.
Les 21 états membres de la commission de l’UNESCO, réunis samedi à Saint-Pétersbourg, ont qualifié le bassin minier de « paysage culturel évolutif ». Difficile de comparer les vieilles installations industrielles aujourd’hui vétustes et abîmées du Nord-Pas-de-Calais à des espaces paradisiaques comme la Grande barrière de corail, les Îles Galápagos ou le Parc national des Everglades. Pourtant, plusieurs collectifs ont œuvré pour conserver le patrimoine minier non sans difficulté : « Pour certains, gommer le paysage sinistre de vieille industrie était une nécessité », ont écrit les porteurs du projet. L’opération est un succès pour le chargé du projet, Frédéric Kowalski : « Ce patrimoine est vivant. Les maisons des mines sont encore habitées. Les terrils sont aménagés, ce sont des espaces où les gens vont se promener, font du sport. Le côté évolutif est là. »
Et François Cerjak, un ancien mineur de 78 ans, de rassembler ses souvenirs : « On ne regrette pas, parce que c'était vraiment une école de solidarité. On était là, tous unis. Il y a une notion de solidarité et de courage extraordinaire. Il y a eu 29 nationalités dans les mines, c’est quand même formidable. »
Laure Gamaury
(Source : liberation.fr)
Crédit photo : Ph.Frutier- Altimage
Libye : l'Unesco craint le saccage du patrimoine
Rama Yade quitte l'UNESCO et rompt définitivement avec le gouvernement
Unesco : les Causses et les Cévennes inscrites au patrimoine mondial