Ils portent le nom du train qui assure la liaison entre Paris et Bruxelles. Les « bébés Thalys » nés de mères françaises qui se rendent en Belgique pour subir une insémination artificielle sont de plus en plus nombreux à naître chaque année. Si en France, la législation interdit aux couples homosexuels le recours aux techniques de procréation assistée et à l’adoption, plusieurs milliers de Françaises se tournent alors vers la Belgique. La procédure d’insémination artificielle avec donneur anonyme (IAD) rencontre un succès tel que les cliniques de fertilité belges ont dû créer un dispositif réservé aux demandes venant de la France. Deux places par semaine, c’est la limite que le centre universitaire Erasme situé à Bruxelles s’est fixé devant l’afflux de demandes issues de l’étranger.
La procédure est pourtant longue et coûteuse. Le couple doit rencontrer un psychologue afin de faire connaître son projet de vie et notamment de préciser la place de la femme qui ne portera pas l’enfant puisque celle-ci n’est pas reconnue par la loi française. Enfin, il faut compter 750 euros (non remboursés) par grossesse menée à terme et 300 euros par insémination qui fonctionne rarement du premier coup…sans oublier bien sûr les frais de voyage en Belgique.
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