Après plusieurs tentatives de retrait de la sphère politique en tant que chef du gouvernement tibétain, le dalaï-lama a finalement pris la décision de quitter définitivement son poste, et a annoncé qu’il comptait déposer un amendement le déchargeant de ses pouvoirs politiques, à l’occasion de la prochaine session du parlement tibétain, qui aura lieu la semaine prochaine.
En revanche, il garde son statut de chef spirituel Tibétain. Il a par ailleurs déclaré qu’il continuerait à « jouer son rôle pour la juste cause du Tibet ». Le dalaï-lama, Prix Nobel de la Paix, justifie cette décision en déclarant que « c’est pour le bien à long terme des Tibétains » et qu’il est temps de laisser la place à un dirigeant « librement élu ». Une raison qui ne convainc pas la Chine, persuadée que ce choix est une « ruse », destinée à « tromper la communauté internationale », d’après les dires du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu.
Le dalaï-lama a été nommé chef d’Etat à l’âge de 15 ans, en 1950. Aujourd’hui agé de 75 ans, il s’est toujours considéré comme un « semi-retraité ». Aux yeux de la communauté internationale, le dalaï-lama est vu comme un fervent partisan de la lutte des Tibétains contre l’administration chinoise au Tibet et les valeurs bouddhistes.