Si dans d’autres pays, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, ou encore la Finlande, le droit de vote des femmes est une réalité depuis près d’un siècle, en France, il a fallu attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour que ce droit devienne réalité. En cause, de nombreuses résistances justifiées par des poncifs. Parmi ceux-ci les plus répandus étaient que leur vote des femmes se ferait sous l’influence du mari, ou pire, du curé. 70 plus tard, le site France Tv info relève que la sous-représentation des femmes est encore et toujours persistante dans la sphère politique. Au parlement, seuls 27% des élus sont des femmes (155 députés). Au parlement, elles sont 22%. La France n’a connu qu’une seule première ministre, Edith Cresson, et une seule candidate aux deuxième tour des élections présidentielles, Ségolène Royal.
« Quand la loi n'oblige pas, le temps ne suffit pas et il n'y a pas de réelle évolution », affirme Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil à l'égalité, citée par le Nouvel Obs. De plus en plus de réformes des scrutins contraignent peu à peu les partis politiques à faire rentrer dans leur rang et élire un nombre croissant de femmes. En 2017, la loi sur le cumul des mandats devrait aussi permettre un renouvellement de la classe politique favorable aux femmes. Du côté de l’exécutif, la parité est devenue la règle depuis le gouvernement Ayrault.
Mais quid du domaine professionnel ? le quotidien le Télégramme souligne en effet que tout reste à faire dans ce domaine. Ainsi, selon l’Observatoire des inégalités, si la part des femmes a progressé depuis dans de très nombreux métiers, elles ne sont que 15,8% à occuper le haut de la hiérarchie. Dans certains métiers en progression, comme l’informatique, la part des femmes diminue. Enfin, l’illustration la plus criarde de cette inégalité est la question du salaire: trois femmes sur quatre gagnent ainsi en moyenne 35% moins que leur conjoint. Un écart qui se prononce encore davantage pour les couples mariés avec enfants.