On le décrit comme un policier exemplaire, un « super flic » dont les trente ans de carrière n’ont fait qu’appuyer la réputation. L’arrestation du directeur adjoint de la police judiciaire de Lyon Michel Neyret, menée hier, a donc eu l’effet d’une bombe. Interpellé par les policiers de l’IGS, la police des polices, le fonctionnaire a été transféré à Paris. Cette affaire de corruption et de trafic international de stupéfiants est suivie de près depuis plusieurs semaines par la JIRS parisienne et l’IGS qui s’intéressent à une filière colombienne ou sud-américaine de cocaïne. Mais le directeur adjoint n’est pas le seul à avoir été arrêté, cinq autres personnes ont été placées en garde à vue et d'autres fonctionnaires de police, voire des magistrats, pourraient être impliqués. Une source a déclaré que ces personnes ont « été balancées par le milieu du grand banditisme ». Il s’agirait de « truands français et italiens ». Les enquêteurs auraient même mis la main sur des comptes bancaires à destination de la Suisse qui seraient alimentés par l’argent de la drogue, orientant l’enquête vers une affaire de blanchiment.
L’arrestation de Michel Neyret, qui a « passé trente ans de sa vie à traquer les dealers » comme le confie à 20 Minutes un policier lyonnais, est un coup dur pour la profession. Pour l’heure, l’enquête devrait s’étendre à Nice, où le directeur adjoint a déjà été en poste, et à Marseille.
Claire-Marie Allègre
Source : lci.tf1.fr
Crédit photo : iStockphoto
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