A partir du 2 avril 2014, vous ne devriez plus avoir à jongler entre votre porte-monnaie et vos titres restaurants. Le décret autorisant la dématérialisation de ces tickets pour la pause déjeuner a, en effet, été publié vendredi au Journal officiel. Ce que cela signifie ? Que le chéquier délivré par votre entreprise sera désormais contenu dans une carte à puce rechargeable ou dans votre smartphone. Un porte-monnaie numérique rechargé automatiquement chaque mois et utilisable grâce aux mêmes terminaux de paiement que ceux d’une carte bancaire. Moneo et Resto Flash ont d’ailleurs déjà annoncé qu’ils partaient à la conquête de ce marché de 5,1 milliards d'euros, dominé par quatre grands acteurs (Edenred, le Groupe Chèque Déjeuner, Sodexo et Natixis).
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Ainsi, désormais les salariés seront facturés au centime près pour leur déjeuner et garderont leur crédit en cas de perte ou de vol, contrairement à la version papier. Ils disposeront d’ailleurs d'un code PIN (carte) et d'un code scan (smartphone). Par ailleurs, les restaurateurs et commerçants pourront désormais être remboursés automatiquement en 48 heures. Enfin, les entreprises (150 000 employeurs) n’auront désormais plus à distribuer chaque mois les carnets en faisant signer les listes d’émargement.
En revanche, les 3,5 millions salariés concernés ne pourront pas dépenser plus de 19 euros quotidiennement avec leur carte et n’auront pas la possibilité de s’en servir le dimanche et les jours fériés (à l’exception des salariés qui travaillent effectivement ces jours-là). « La carte finira par s'imposer d'elle-même, assure Laurent Delmas, directeur d'Edenred dans Le Parisien. C'est le sens de l'histoire ! Dans un premier temps, le salarié aura la liberté de choisir le support que lui proposera son employeur. » Les titres papiers devraient avoir disparu d’ici 2019.