« Nos (pires) meilleures vacances » est le quatrième roman d’Agathe Colombier Hochberg après « Ce crétin de prince charmant » paru en 2003 chez Pocket, « Mes amies, mes amours ? mais encore ? » (Pocket, 2005), et « Diaporama », paru fin 2008 aux éditions Fleuve Noir. Elle est également l’auteur d’une série d'ouvrages sur la correspondance des grands écrivains et artistes, et de plusieurs ouvrages avec Samir Bouadi, chroniqueur sur Canal + dont « Traité ultime, voire définitif, des banalités à l'usage des gens exceptionnels qui ne veulent plus le rester » (Marabout, 2007), et « 26,5 auteurs qui n'existent pas mais qu'il faut absolument avoir lus » (Marabout, 2008).
Agathe Colombier Hochberg : Oui il y a un vécu derrière ce sujet, mais j’étais jeune et je n’avais pas d’enfants comme Géraldine, mon héroïne. Je me suis souvenu de cette location en Grèce avec un propriétaire très encombrant, mais à l’époque je vivais beaucoup mieux les choses car je n’avais pas de responsabilités. Là c’est Madame Parfaite qui voudrait que tout se passe comme prévu, alors que tout devient incontrôlable, c’est un comique de situation. Le fait qu’il s’agisse d’une famille recomposée m’intéresse aussi beaucoup, c’est un sujet actuel, pour ces familles, l’organisation des vacances est un vrai casse-tête. Il y a quatre emplois du temps d’adultes à gérer, des enfants à aimer et traiter comme les siens, mais sur lesquels on n’a pas la même autorité… Il y aussi le cas de Julien, le meilleur ami qui n’a plus accès à ses enfants et qui en souffre beaucoup.
A.C. H. : Non c’est un moment indispensable, où le couple doit réussir à prendre un peu de temps à deux. Les réservations sur Internet réservent parfois des surprises, mais finalement les catastrophes et les ratés font partie en général de nos meilleurs souvenirs de vacances, d’où le titre du livre… Et puis Géraldine est un peu coupable de son envie de bien faire et de tout organiser. Inviter le meilleur ami de son mari n’était pas forcément une bonne idée, puisqu’elle se retrouve larguée au milieu de leur private jokes et de leurs délires d’adolescents… Mais leur couple tient puisque je suis en train d’écrire la suite !
A.C. H. : Oui c’est vrai que je travaille sur ce nouveau roman depuis deux mois et que je les retrouve avec plaisir, comme s’ils avaient une existence propre. Lorsque je les fais parler, je les entends dans ma tête, en particulier Yannis, le pittoresque propriétaire. Il est plein de défauts, ce qui le rend encore plus attachant, d’ailleurs c’est le personnage que préfèrent les lecteurs.
A.C. H. : J'aime observer les gens, me mettre dans la peau de personnages. J’aime surtout les faire évoluer, qu’ils réalisent que leur façon de fonctionner ne colle plus, qu’ils doivent casser le moule. Dans « Nos (pires) meilleures vacances », ils apprennent à ne pas se juger, alors qu’au début ils se trompent sur les uns et les autres.
Agathe Colombier Hochberg, « Nos (pires) meilleures vacances », éditions Pocket.
Crédit photo : Philippe Matsas
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