Les infirmières scolaires crient leur ras-le-bol. Hier, venues des quatre coins de la France, elles étaient environ 350, selon les autorités et « entre 700 et 1 000 » selon les syndicats à manifester leur désarroi sous les fenêtres du ministère des Finances à Bercy. Leur revendication ? Une revalorisation de leur salaire et la reconnaissance d’un statut équivalent à celui de leurs collègues hospitalières. Outre ces demandes, la manifestation visait à pointer du doigt la situation inquiétante de la médecine scolaire et du suivi sanitaire et social de milliers élèves. Faute de rémunération attractive (1 300 euros en début de carrière pour les titulaires), la profession est boudée par les étudiants. Aujourd’hui, il manquerait 1 500 infirmières scolaires dans les établissements du pays. Parallèlement, les professionnelles en poste voient leur charge de travail et leur responsabilité s’alourdir. Elles ont ainsi le droit de délivrer la pilule du lendemain, d’orienter des jeunes filles vers une IVG ou d’envoyer un élève en urgence à l’hôpital si elles le jugent nécessaire.
« Nous ne sommes pas opposées à l'ouverture de nouvelles missions souhaitées par le ministère de l'Education nationale en raison de nouvelles problématiques et de phénomènes de société, comme l'aide aux parents, internet, la contraception ou l'IVG », a toutefois tenu à préciser à l’AFP Brigitte Accart, secrétaire générale du Snies Unsa Education. « On veut être reconnues à notre juste valeur », a-t-elle ajouté. « La question du passage en catégorie A des infirmières de l’Etat et des infirmières territoriales figure à l’agenda social du gouvernement », a simplement réagi François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, dans un communiqué.
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