Mercredi, une étude canadienne publiée par le magazine Plos One, a révélé une plus grande sensibilité des femmes à la lecture du journal. Contrairement aux hommes, la gent féminine produit une plus importante quantité d’hormones face à des nouvelles peu réjouissantes.
Soixante hommes et femmes âgés de 18 à 35 ans ont pris part à l’étude. Les chercheurs ont ensuite divisé l’ensemble des personnes en quatre groupes : un groupe de femmes et un groupe d’hommes ont lu des articles portant des informations à portée négative, tandis qu’un second binôme mixte également a lu des nouvelles neutres. Les scientifiques se sont ensuite attelés à mesurer le taux de cortisol, l’hormone du stress, en analysant les échantillons de salive de chaque participant après la lecture d’une nouvelle négative. Un second prélèvement a été effectué après que les candidats ont été soumis à un exercice de calcul et de mémoire dans des conditions stressantes. Les participants qui ont lu des informations neutres, hommes comme femmes n’ont pas subi de hausse de cortisol. Cependant, les femmes confrontées à des nouvelles négatives ont présenté un taux de cortisol bien plus élevé que les hommes soumis aux mêmes informations.
« Même si la lecture seule des articles n’augmentait pas dans l’immédiat leur niveau de cortisol, la plus grande vulnérabilité des femmes se manifestait physiologiquement après coup, lors de ces activités stressantes », explique Marie-France Marin, co-auteure de l’étude au quotidien Le Figaro. Après le test, les femmes étaient également plus à même de restituer précisément ce qu’elles avaient lu que les hommes. « Quand notre cerveau perçoit une situation comme menaçante, notre corps se met à produire des hormones de stress qui envahissent le cerveau et peuvent avoir un impact sur nos souvenirs d’événements stressants ou négatifs », explique Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain.
Salima Bahia
Crédit photo : Creatas
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