Selon un rapport des Nations Unis datant de fin 2014, les violences domestiques envers les femmes et les enfants sont beaucoup plus meurtrières que les guerres. Avec un montant faramineux de 8 trillions de dollars à l'échelle mondiale, celui-ci serait également beaucoup plus élevé que celui des guerres civiles qui coûtent environ 170 milliards de dollars par an. Idem du côté des meurtres sans lien avec les conflits domestiques (qui coûtent pourtant 650 milliards de dollars). Des coûts colossaux qui nous interrogent : la prochaine grande guerre à mener ne serait-elle donc pas la lutte contre ces violences domestiques subies par toutes ces femmes et ces enfants de par le monde ?
Autre chiffre alarmant émanant de cette étude : approximativement 290 millions d'enfants seraient victimes de violences à la maison. Ces résultats ont été obtenus notamment grâce à la récolte de données de l'ONU et de l'Unicef. Il ressort également que les cas de maltraitance varient selon les pays. Ainsi, moins le pays a un revenu élevé, plus on dénombre de cas de violences sur enfants. A titre d'exemple, les cas de maltraitances peuvent atteindre jusqu'à 19 % du PIB en Afrique Sub-Saharienne où l'éducation est de manière générale extrêmement sévère contre 1,9 % du PIB pour les pays les plus riches.
Concernant la France, en 2006, les statistiques recensaient 6 300 cas de d'agressions par an auquel s'ajoutent les négligences lourdes affectant plus de 5 000 mineurs.
En France, chaque année, les violences domestiques touchent 600 000 femmes. Et, en 2013, 146 sont décédées suite aux coups portés par leurs compagnons. D'ailleurs, d'après un rapport des Nations Unies, 70 % des femmes seront victimes de violences physiques au cours de leur vie. Des statistiques effrayantes qui résonnent hélas à l'échelle planétaire. De même, toujours d'après des études relayées par l'ONU, "la moitié des femmes victimes d'homicide sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint ou compagnon."