Jean-Loup Chiflet est un amoureux des cartoons du New Yorker, de ses dessins mythiques, de son humour absurde, lapidaire et souvent grinçant. Après avoir bataillé pendant plus de trente ans, il a obtenu le droit de les éditer en France. Et depuis 2005, il publie chaque année un morceau choisi des 100 000 dessins à sa disposition. Après « Les chats », « Les Français » ou encore « Les livres », « L’humour au bureau » est selon ses propres mots, « le plus drôle, ou plutôt le plus brillant de la série ». « La première chose qui nous frappe en feuilletant ces pages, c’est que rien n’a vraiment changé depuis le début du siècle dernier, écrit-il dans sa préface. Même si nous n’avons pas voulu dater les cartoons, ceux de William Steig, par exemple, sont parus il y a quarante ans mais n’en demeurent pas moins d’actualité : il est toujours aussi dur de se lever pour aller au bureau ».
Lundi matin difficile, entretiens d’embauche surréalistes, patrons insaisissables, réunions houleuses : bref, sourit l’éditeur, un livre « que nous aurions pu sous-titrer : "Tout ce que vous auriez aimé dire ou faire au cours de votre vie professionnelle, si vous n'aviez pas eu peur d'être viré" ». En 300 icônes jubilatoires, les dessinateurs dépeignent avec malice le monde du travail dans ces pires travers. « Nous sommes certes en plein délire, mais ce qui fait la puissance de ces dessins, c’est de nous obliger, nous lecteurs, à réaliser grâce à l’imagination de ces cartoonistes de génie, combien nous sommes confrontés au bureau à des situations qui flirtent avec le comble de l’absurde. »
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