Ce 20 novembre, en marge de la marche #NousToutes, qui a massivement mobilisé à Paris contre les violences sexistes et sexuelles (50 000 personnes selon les organisatrices), un groupuscule d'extrême droite a tenté de gâcher ce beau moment de communion. Une interruption préparée pancartes à l'appui : "On est chez nous !", "99 % des Afghans sont favorables à la charia"... Comme l'indique le journaliste Pierre Tremblay sur Twitter, il s'agirait du groupuscule d'extrême droite Némésis, lequel se définit comme un "collectif féministe identitaire".
Une trentaine de jeunes femmes, dont certaines viendraient de Marseille. Ces militantes d'extrême droite auraient recruté des hommes sur les réseaux sociaux "afin d'assurer leur service d'ordre" comme l'explique Libération. Parmi eux, des membres du syndicat étudiant La Cocarde, proche du Rassemblement national. "Le groupe avait anticipé les débordements qu'entraînerait sa provocation", affirme encore le journal.
Face aux manifestants pacifiques qui ont réagi à cette présence nauséabonde ("Cassez-vous"), certains des membres de ce "service de sécurité" sont devenus menaçants, armés de ceintures et de bâtons. L'un deux a frappé un manifestant avec un poteau métallique.
Les violents affrontements qui ont suivi entre Nemesis et le cortège a remis un coup de projecteur sur ce groupuscule d'extrême droite. Ainsi le journal Libération fustige-t-il ce "happening raciste", qu'il compare aux méthodes du groupe Génération identitaire, dissous pour provocation à la haine raciale.
"Le but est de détourner l'objet d'une mobilisation pour y introduire leur agenda xénophobe et faire en sorte que la situation dérape", rapporte le journal, qui voit encore là "une provoc à peu de frais". Une bien triste instrumentalisation de l'action féministe.
Le groupe Némésis avait déjà perturbé la manifestation #NousToutes en 2019, déjà avec des slogans racistes.