Selon la BBC, sur place, le chaos qui régnait les derniers jours se serait dissipé: des policiers séparatistes forment désormais des cordons de sécurité dans la zone centrale où l’avion s’est abîmé. Selon le département d’Etat américain, de nombreux rapports feraient état de corps déplacés, mais aussi de débris récupérés. Dans un autre article, nous rapportions aussi des témoignages de pillages sur le lieu du drame. Ces éléments ne devraient pas faciliter le travail des enquêteurs. Impossible de savoir par ailleurs clairement qui s’est vraiment occupé de déplacer les corps dans le train réfrigéré, ni qui pouvait ou pourrait avoir accès à ces corps.
« C’est un énorme problème », estime Andriy Lysenko, porte-parole Ukrainien du Conseil de Sécurité. Et d’ajouter que les rebelles « font tout ce qu’ils peuvent pour cacher les preuves de l’implication d’un missile Russe ». Il y a trois jours, on apprenait que l'une des boîtes noires, récupérée par les rebelles, avait été envoyée à Moscou. Les enquêteurs devront donc peut-être faire appel à l'intelligence, recueillie, notamment, par les Etats-Unis. Au Washington Post, un responsable américain sous couvert d’anonymat aurait en effet affirmé que les services secrets ont fait état de la livraison de trois batteries de missiles russes aux pro-rebelles il y a plus d’une semaine, mais que ceux-ci aurait été rapportés en Russie depuis l’incident.